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Le Valais aide les agriculteurs touchés par le gel

Le conseiller d'Etat valaisan Christophe Darbellay (à g.) et Gérald Dayer (à d.), chef du service de l'agriculture ont exposé mardi les mesures exceptionnelles prises par le canton et la Confédération pour aider financièrement les agriculteurs touchés par le gel d'avril 2017. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Le canton du Valais débloque 4,5 millions de francs pour venir en aide aux agriculteurs touchés par le gel d’avril 2017. Cette indemnisation exceptionnelle complète l’aide fédérale.

“La vendange 2017 a été la plus faible depuis 1966”, a déclaré mardi le conseiller d’Etat Christophe Darbellay pour illustrer le caractère exceptionnel et dramatique du gel d’avril 2017. La perte de récolte est de 30% dans la viticulture, de 35% dans l’arboriculture.

La perte financière totale se monte à 70 millions de francs, 50 millions pour la viticulture et 20 millions pour l’arboriculture. L’aide du canton et de la Confédération totalise 7,6 millions de francs. “Ces montants ne compensent pas tout, mais vont aider les entreprises les plus touchées à passer le cap”, estime Gérald Dayer, chef du service valaisan de l’agriculture.

Mesures exceptionnelles

Les indemnisations proposées par l’Etat du Valais sont puisées dans le fonds cantonal issu de la Loterie romande. Cette dernière a assuré qu’elle va le réapprovisionner rapidement. L’aide fédérale est fournie par le fonds suisse de secours pour dommages non assurables qui a accepté d’assouplir un peu ses critères.

Environ un tiers des 500 demandes a été accepté. Mais il s’agit de “mesures exceptionnelles”, a répété Christophe Darbellay. Si un nouveau gel de cette ampleur devait se reproduire, le canton ne pourra plus agir de la même manière. Le conseiller d’Etat a mis les agriculteurs devant leurs responsabilités. Ils devront à l’avenir contracter une assurance contre le gel.

Intensifier la lutte

Mais le canton ne se limite pas à une seule aide financière après les dégâts. “Il faut mettre en oeuvre des moyens de sauver les cultures plutôt que de payer les pertes”, a dit M. Darbellay. Un crédit cadre de 35 millions de francs a été accepté par le Grand Conseil pour des moyens de lutte.

La méthode la plus efficace à l’heure actuelle est la lutte par aspersion, a précisé M. Darbellay. Le crédit servira à équiper 1600 hectares de cultures de plaine d’un réseau de canalisation. La Confédération prendra à charge 12 millions de francs. Les travaux débutent cette semaine.

Les canalisations actuelles sont pour certaines obsolètes. La pression n’est pas suffisante. Outre l’installation de nouvelles canalisations, le remplacement des anciennes est aussi à l’ordre du jour. Le réseau doit servir à la fois à l’irrigation et à l’aspersion contre le gel.

Aide salutaire

Président de l’Interprofession des fruits et légumes du Valais (IFELV), Yannick Buttet s’est dit satisfait par les aides fournies. Si la protection est un élément central, une assurance gel au niveau fédéral est aussi indispensable, a-t-il déclaré.

Dans la viticulture, tous les producteurs ont été touchés, mais de manière très inégale, a expliqué le président de l’Interprofession de la vigne et du vin (IVV) Yvan Aymon. Il a constaté beaucoup de solidarité entre producteurs, vignerons et encaveurs pour éviter des drames personnels.

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