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Le WWF et Pro Natura font recours contre le tir d’un loup en Valais

Le délai pour abattre le loup expiera dès que les animaux de rente qui se trouvent sur les alpages concernés auront tous désalpé. Ce qui n'est pas encore le cas, assure le service valaisan de la chasse (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN sda-ats

(Keystone-ATS) Le WWF et Pro Natura font recours contre le tir d’un loup autorisé dans le Val d’Anniviers (VS) depuis le 7 septembre. Selon les deux organisations, les mesures de protection des troupeaux n’étaient pas suffisantes.

Le conseiller d’Etat valaisan Jacques Melly a autorisé le tir d’un loup sur deux alpages “protégés” et deux alpages “non protégeables” du Val d’Anniviers. Mais pour le WWF et Pro Natura, “toutes les mesures de protection n’ont clairement pas été prises dans une région où la présence continue de loups est connue”.

Marie-Thérèse Sangra, secrétaire régionale du WWF Valais, en veut notamment pour preuve les mesures de protection sérieuses prises par une éleveuse arrivée en deuxième estivage sur un alpage déclaré non protégeable: “Elle n’a subi aucun dégât”.

Présence d’une meute possible

Dans le Val d’Anniviers, 39 moutons ont été tués par le loup lors de la saison d’estive et des attaques se sont également déroulées l’an dernier. “Mais sans comptabiliser les animaux tués sur des alpages insuffisamment protégés, on n’arrive pas aux dégâts nécessaires pour autoriser le tir d’un loup isolé”, relève Marie-Thérèse Sangra, revenant sur une information diffusée mercredi dans Le Nouvelliste.

Le WWF et Pro Natura motivent aussi leur recours par le fait que la présence d’une meute de loups est fort probable dans la région et qu’un tir mettrait en péril les géniteurs et du même coup les louveteaux. Les organisations n’ont en revanche pas fait recours contre le tir d’un loup dans la région de Conches, où “au moins 23 moutons ont été tués et 10 autres blessés sur des alpages protégés”, avait indiqué en septembre l’Etat du Valais.

Animaux encore sur l’alpage

Délivrées le 7 septembre, les autorisations de tir sont valables 60 jours. Mais ce délai expiera dès que tous les animaux de rente qui se trouvent sur les alpages concernés auront désalpé.

Ce qui n’est pas encore le cas sur certains alpages, assure Peter Scheibler, chef du service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF). La chasse à balle ayant pris fin samedi, seuls les gardes-chasse peuvent effectuer les tirs, et ils savent exactement dans quels périmètres ils peuvent encore l’effectuer, précise le chef du SCPF.

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