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Les automobilistes devront avoir la vue moins perçante

(Keystone-ATS) Les automobilistes mal-entendants ou connaissant certains problèmes de vue seront soumis dès le 1er juillet 2016 à des critères moins stricts. Le Conseil fédéral a fixé mercredi l’entrée en vigueur de deux ordonnances révisées qui découlent du paquet Via sicura.

Les exigences concernant l’acuité et les limites du champ visuels se verront assouplies. La Suisse s’adapte aux normes de l’Union européenne (UE), moins sévères que celles en vigueur depuis les années 1970.

Les conducteurs amateurs pourront posséder un champ de 120 degrés, contre 140 actuellement. Les chauffeurs professionnels pourront se contenter de 140 degrés, alors qu’aucune restriction n’est aujourd’hui tolérée.

Mal-entendants favorisés

Les automobilistes à l’ouïe défaillante seront désormais autorisés à porter des appareils auditifs. Les progrès technologiques ont permis de fabriquer des instruments capables d’amplifier le son de manière très différenciée, et plus seulement le bruit du moteur, comme c’était le cas par le passé.

Les chauffeurs professionnels de petite taille peuvent se frotter les mains. La hauteur des sièges pouvant être aisément ajustée, les conducteurs de poids lourds ne devront plus dépasser 1,55 mètre sous la toise, et leurs homologues des cars 1,60 mètre.

Une des ordonnances règle également plus précisément les limitations d’autorisation de conduite décidées pour des raisons médicales. Un automobiliste peut par exemple conserver son “bleu”, mais le voir assorti d’une interdiction de circuler sur l’autoroute ou la nuit. Ou encore ne pouvoir rouler que de son village au hameau voisin.

Formation continue pour les médecins

Les médecins et psychologues qui effectuent les examens doivent se soumettre à de nouvelles règles. Plus le test se révèle complexe, plus les critères seront élevés.

Les médecins qui s’occupent uniquement des personnes âgées auront peu d’exigences à satisfaire. Pour les praticiens qui examinent les chauffeurs professionnels, la condition posée est d’avoir suivi une formation continue d’un jour. Ceux qui réalisent l’ensemble des examens d’aptitude, dont les évaluations de problèmes de dépendance et de maladies complexes, devront détenir un titre de spécialiste.

Il n’y aura plus de distinction entre les médecins de famille et les médecins officiels, la seule question déterminante sera de savoir si l’intéressé a été dûment formé. Et les docteurs pourront recommander aux autorités compétentes que l’évaluation soit réalisée par un spécialiste avec une formation supérieure si le résultat du test se révèle ambigu.

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