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Les castors qui dérangent dans le viseur des cantons

En construisant barrages, canaux et terriers, le rongeur peut occasionner des dégâts aux cultures, voire inonder des surfaces entières. Le plan castor vise à garantir la protection de l'espèce et à réduire les conflits avec l'homme (archives). Keystone/AP/Eckehard Schulz sda-ats

(Keystone-ATS) Les cantons peuvent désormais capturer ou tirer l’ensemble des castors peuplant un tronçon de cours d’eau “si leur présence constitue une menace considérable pour les infrastructures d’intérêt public”. Le plan castor révisé est entré en vigueur lundi.

Pour appliquer une telle mesure, il faudra cependant l’accord de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), souligne ce dernier dans un communiqué. Le plan révisé précise en outre les mesures techniques ainsi que les interventions permettant d’éviter les dégâts. Une autorisation cantonale est désormais nécessaire avant toute manipulation ou élimination de barrages ou de terriers.

En construisant barrages, canaux et terriers, le rongeur peut occasionner des dégâts aux cultures, voire inonder des surfaces entières. Le plan castor vise à garantir la protection de l’espèce et à réduire les conflits avec l’homme.

La population de castors en Suisse est estimée à quelque 2800 individus. La plupart vivent sur les rives des grands lacs et cours d’eau du Plateau, mais l’animal colonise progressivement les petits cours d’eau latéraux. Il privilégie les eaux à petit débit ou stagnantes, dont les rives peuvent être creusées et qui se situent en dessous de 700 m d’altitude.

De grandes populations de castors se sont établies dans les bassins versants du Rhin et du Rhône. Elles sont connectées avec celles des pays voisins. L’aire de répartition du castor devrait continuer de s’étendre ces prochaines années.

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