Les CFF et Bombardier testent le nouveau système anti-roulis
Les CFF et Bombardier testent dès mardi leur nouveau prototype de bogies. Jusqu'en juillet, un convoi spécial sillonnera le Plateau muni d'un système de compensation du roulis qui permettra aux futurs Intercity de rouler plus vite dans les courbes.
La concrétisation du "contrat du siècle", signé le 12 mai dernier, avance rapidement et dans les temps, se sont félicités les partenaires devant la presse, conviée à l'usine Bombardier de Villeneuve (VD). Les CFF ont passé commande à l'équipementier canadien de 59 trains, pour un montant record de 1,9 milliard de francs.
Lausanne-Berne en 58 minutes
"Ce projet est absolument clé pour les CFF", a souligné Vincent Ducrot, directeur du trafic Grandes lignes des CFF. Le temps de parcours entre Lausanne et Berne doit passer de 66 minutes à 58 minutes pour pouvoir augmenter les cadences sur cette ligne. "Nous espérons que ce matériel nous permettra de gagner 6 minutes. Ces tests nous le diront".
Les minutes restantes devront être gagnées par des améliorations de l'infrastructure. Quelque 300 millions devront être accordés par les Chambres fédérales à cet effet, en plus de l'adaptation de la ligne Lausanne - Berne au passage des trains à des vitesses supérieures, qui coûtera également 300 à 350 millions de francs, a averti M. Ducrot.
Vitesse plus grande dans les courbes
Le système de compensation du roulis, baptisé WACO, permet de compenser, jusqu'à 2 degrés, l'inclinaison des wagons dans les virages, due à la force centrifuge. Les convois peuvent ainsi conserver une vitesse plus grande dans les courbes, sans perte de confort pour les passagers, a expliqué Richard Schneider, responsable du projet chez Bombardier.
Cette technique n'a rien à voir avec celle qui équipe les ICN (InterCity pendulaires), a souligné Vincent Ducrot, directeur du trafic Grandes lignes des CFF. Dans les ICN, le roulis est au contraire accentué de 6 degrés, ce qui peut donner le "mal de mer" à certains passagers. WACO élimine cet effet, assure M. Schneider.