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Les chevaux tiqueurs peuvent résoudre des tâches complexes

Tous les chevaux de l'étude du Haras national suisse (HNS) ont été capables tant de différencier des symboles que de résoudre les exercices d'apprentissage inverse, tâches très difficiles pour les chevaux (archives). KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Les chevaux tiqueurs sont aussi performants en situation d’apprentissage complexe que les autres chevaux. Une étude du Haras national suisse (HNS) d’Agroscope, menée en collaboration avec l’Université de Neuchâtel, le révèle lundi.

“Chez les chevaux, le tic à l’air est une stéréotypie, définie comme un comportement répétitif et sans fonction apparente”, explique Agroscope dans un communiqué. Les chevaux souffrant du tic à l’air placent généralement leurs incisives supérieures sur un équipement d’écurie comme la mangeoire, contractent les muscles de l’encolure et émettent un bruit typique.

Ce comportement, qui n’existe pas chez les chevaux à l’état sauvage, survient à la suite d’une phase de stress chronique associé à une prédisposition génétique. “Des conditions de détention sous-optimales et des expériences de frustration répétées en sont la cause”, ajoute Agroscope.

Un test exigeant a été mené sur six chevaux tiquant à l’air et sept chevaux témoins. Les résultats ont montré que tous les chevaux, qu’ils soient tiqueurs ou non, ont été capables de résoudre les tâches d’apprentissage.

Selon Sabrina Briefer Freymond, chercheuse chez Agroscope, “la différence décisive entre nos recherches et celles menées antérieurement par d’autres chercheurs a consisté à laisser les chevaux tiquer lorsqu’ils en ressentaient le besoin”.

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