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Les contrôles frontaliers augmentent face à l’afflux de migrants

(Keystone-ATS) Près de 4500 réfugiés et migrants juste débarqués au Pirée étaient à pied d’oeuvre mercredi pour poursuivre leur odyssée vers le nord de l’Union européenne. Ils devaient composer avec un renforcement des contrôles frontaliers, notamment dans le Tyrol du Sud en Italie.

Ces nouveaux arrivants sur le continent ont été transférés mardi soir et mercredi à bord de deux bateaux spécialement affrétés de Lesbos. L’île est devenue l’un des principaux points d’accès à l’Europe pour réfugiés et migrants de par sa proximité avec la Turquie, par où transitent les flux migratoires.

Depuis le début de l’année, la Grèce a comptabilisé le chiffre record de 160’000 arrivées, parmi les plus de 350’000 personnes au total qui ont tenté le passage de la Méditerranée. La plupart ne font que passer. Les autorités grecques les laissent emprunter la route des Balkans généralement en direction de l’Allemagne, mettant au passage la Hongrie sous haute pression.

Nouvelle manifestation

Une centaine de migrants ont ainsi manifesté mercredi devant la principale gare de Budapest, alors que la police empêchait 2000 d’entre eux de monter dans des trains pour l’Autriche et l’Allemagne. Plusieurs centaines de réfugiés et migrants ont continué d’affluer en Allemagne mercredi.

Si elles défendent la liberté de circulation dans l’UE, les autorités allemandes ont du coup demandé à leurs voisins de mieux contrôler les frontières. En réponse, l’Italie s’est affirmée prête à le faire au tunnel du Brenner la reliant à l’Autriche.

Car en Italie aussi, le flux ne tarit pas: près de 1200 migrants ont été secourus mercredi au large des côtes libyennes par la marine militaire italienne et deux navires affrétés par l’ONG Médecins sans frontières (MSF).

La fuite vers l’Europe a aussi fait de nouveaux morts. Les corps sans vie de neuf Syriens ont été repêchés mercredi matin par des garde-côtes turcs après le naufrage de deux embarcations qui essayaient de rallier l’île grecque de Kos, en mer Egée.

Polémique tchèque

Les 28 pays de l’UE restent divisés sur la réponse à apporter à cette crise migratoire, avant une nouvelle réunion d’urgence prévue le 14 septembre.

Une polémique enflait en République tchèque, où des juristes et des militants humanitaires tchèques ont dénoncé mercredi l’inscription par la police de numéros sur les mains de migrants interpellés à bord d’un train. Les autorités ont affirmé que cela permettait d’identifier les familles.

En Europe de l’Est, le procédé rappelle inévitablement celui utilisé par les nazis pour identifier les prisonniers des camps de concentration.

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