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Les députés italiens adoptent un plan d’austérité à 25 milliards

(Keystone-ATS) Rome – Les députés italiens ont adopté un plan d’austérité de 25 milliards d’euros comprenant une série de coupes budgétaires impopulaires. Des coups de ciseau présentés par Silvio Berlusconi comme des “sacrifices nécessaires”.
Gel de trois ans des salaires des fonctionnaires, baisse de 10% des budgets des ministères, réduction du train de vie de l’Etat, renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale: ces mesures portant sur les années 2011 et 2012 doivent permettre à Rome de ramener le déficit public à 2,7% du PIB en 2012.
Adopté fin mai par le gouvernement, au moment où la zone euro était secouée par les craintes de contagion de la crise grecque, ce plan vise à rassurer les marchés alors que Rome affiche l’une des dettes les plus élevées du monde, qui devrait représenter 118,4% du PIB cette année. Il “protègera l’Italie de la spéculation financière et nous évitera de finir comme la Grèce”, a plaidé le “Cavaliere”.
Les gouverneurs de régions de droite comme de gauche ont prévenu qu’ils ne seraient plus en mesure d’assurer certains services sociaux ou de transports. Quelque 8,5 milliards d’économies sont imposées aux régions, soit la moitié de la réduction des dépenses prévues dans le plan.
Magistrats, fonctionnaires, médecins du service public ont aussi exprimé leur inquiétude. Les diplomates italiens du monde entier se sont mis en grève lundi contre le plan, dont certaines mesures ont été qualifiées d'”absurdes” par le chef de la diplomatie Franco Frattini. Le monde de la culture est aussi en ébullition.
Le parti de Silvio Berlusconi argue pour sa part que d’autres pays ont “adopté des mesures beaucoup plus dures”, après l’adoption de plans similaires en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Allemagne ou en Grande-Bretagne.

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