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Les grévistes de la faim palestiniens dans une phase “critique”

Le CICR est l'unique organisation internationale admise auprès des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Ici avec des parents de certains prisonniers. KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH sda-ats

(Keystone-ATS) Les centaines de Palestiniens en grève de la faim depuis 39 jours dans les prisons israéliennes entrent dans une phase “critique”, a averti jeudi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ce dernier a vu tous les détenus.

“Les médecins du CICR ont rendu visite à tous les détenus en grève de la faim et surveillent de près leur situation”, a déclaré le chef du département de la santé du CICR en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, Gabriel Salazar, dans un communiqué.

“Six semaines après (le début de) la grève de la faim, nous sommes préoccupés par les éventuelles conséquences irréversibles sur leur santé. Du point de vue médical, nous entrons dans une phase critique”, a-t-il estimé.

Toutes les mouvances

Cet appel intervient au 39e jour de la grève de la faim collective entamée par des centaines de prisonniers palestiniens pour réclamer des visites médicales régulières et l’accès au téléphone, entre autres. Les détenus sont emmenés par le très populaire dirigeant du Fatah, Marwan Barghouti.

Ce dernier purge cinq peines de perpétuité pour des attentats meurtriers pendant la deuxième Intifada (2000-2005).

Les grévistes de la faim sont issus de toutes les mouvances politiques palestiniennes, du Fatah du président Mahmoud Abbas et de son grand rival Marwan Barghouthi, aux partis de la gauche en passant par le Hamas islamiste.

Hausse des employés

Le CICR est l’unique organisation internationale admise auprès des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Dans le communiqué, cette organisation dont le siège est à Genève appelle “les autorités et toutes les parties concernées à trouver une solution qui évitera toute perte de vie ou des dommages irréversibles à la santé des détenus”.

Elle dit par ailleurs avoir augmenté le nombre de ses employés qui rendent visite aux détenus en grève de la faim et avoir “renforcé son dialogue confidentiel avec les autorités pénitentiaires”.

Le CICR assure aussi être “en contact régulier avec les proches des détenus en grève de la faim”. Il souligne “l’anxiété des familles (…) continue de progresser en l’absence de visites familiales”.

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