Des perspectives suisses en 10 langues

Les HUG inaugurent leur nouveau Centre de la mémoire

Le nouveau Centre de la mémoire des HUG offre une prise en charge multidisciplinaire et des thérapies individualisées. KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI sda-ats

(Keystone-ATS) Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont inauguré mardi leur nouveau Centre de la mémoire. Cette structure rassemble soignants et chercheurs autour des patients et de leur entourage.

“Les pathologies neurodégénératives représentent un défi majeur pour notre société”, a relevé Mauro Poggia, chef du département de la santé (DEAS). “Le diagnostic est souvent plus mal accueilli que celui d’un cancer”, a ajouté le professeur Giovanni Frisoni, le directeur du nouveau Centre.

L’objectif est de mettre sur un seul site l’expérience des cliniciens et des chercheurs, a-t-il précisé. Neurologues, neuroradiologues, gériatres, neuropsychologues, psychologues et psychiatres accompagnent le patient. La structure s’adresse aux adultes – âgés ou non – qui sont confrontés à des problèmes de mémoire, de concentration ou d’attention.

“Lointain souvenir”

La détection précoce et la recherche du diagnostic passent par des tests neuropsychologiques, des examens d’imagerie moléculaire, des analyses génétiques et des ponctions lombaires. Des traitements individualisés sont mis en place rapidement pour freiner la progression de la maladie.

Ce Centre, qui est le cinquième pôle de ce type en Suisse, a vu le jour grâce à l’Association Suisse pour la recherche sur l’Alzheimer qui a fait un don de 3 millions de francs. Pour son président, Tim Brockmann, ce nouveau Centre doit fédérer les spécialités pour que “cette maladie ne soit plus qu’un lointain souvenir”.

Il a raconté mardi lors de l’inauguration officielle comment la maladie d’Alzheimer qui a touché son père a plongé tout son entourage dans un profond désarroi. Il met depuis tout en oeuvre par le biais de l’Association pour “épargner cette souffrance à d’autres familles”.

Recherche fondamentale

Le Centre met l’accent sur la recherche avec des protocoles novateurs. Ces programmes de recherche concernent notamment les causes du développement de la neurodégénérescence, comme le microbiote intestinal. Les spécialistes pourront collecter une importante masse de données et les partager avec les autres pôles suisses et internationaux.

A Genève, 6500 personnes sont atteintes de démences et ce chiffre devrait doubler d’ici à 2035, selon les HUG. Il faut également ajouter environ 13’000 personnes atteintes de troubles de la mémoire plus légers, soit sans perte d’autonomie. Pour la moitié d’entre elles, une maladie neurodégénérative progressive se confirmera.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision