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Les poursuiteurs suisses 7es seulement

(Keystone-ATS) L’équipe de Suisse de poursuite n’a pas pu rivaliser avec les meilleurs aux JO. Le quatuor helvétique a dû se contenter de la 7e place d’une épreuve remportée par les Britanniques de Bradley Wiggins.

Les Vaudois Olivier Beer, Théry Schir et Cyrille Thièry ainsi que l’Argovien Silvan Dillier avaient déjà déçu jeudi en qualification avec le septième temps des neuf engagés (4’03”845). Cela ne s’est pas mieux passé vendredi au 1er tour, avec un chrono à peine plus rapide (4’03”580).

Les hommes entraînés par Daniel Gisiger étaient pourtant en avance sur leur record de Suisse (3’56”791) à la mi-course après 2 km. Mais ils ont ensuite lâché prise, perdant même un élément (Olivier Beer) durant l’ultime kilomètre.

Et alors qu’une finale pour la 5e place était devenue un objectif raisonnable, les Suisses ont dû se satisfaire de la finale pour le 7e rang, dans laquelle ils ont “sauvé l’honneur” en battant les modestes Chinois, tout en signant enfin un meilleur temps (4’01”786).

L’équipe suisse avait certes perdu tout espoir de médaille olympique dès la fin juin, lorsque son leader Stefan Küng s’était blessé à Martigny lors des championnats de Suisse sur route. Reste que même sans sa locomotive, le quatuor helvétique espérait mieux à Rio, surtout au niveau des chronos.

Daniel Gisiger n’a d’ailleurs pas manqué jeudi de critiquer Silvan Dillier, qui n’a pas assumé son statut de leader de rechange. L’Argovien avait apparemment moins la tête aux JO de Rio qu’à la prochaine Vuelta, pour laquelle il a été sélectionné par sa formation BMC…

Ces Jeux en demi-teinte ne doivent pas occulter la belle aventure de cette équipe de Suisse de poursuite qui, sous l’impulsion de Daniel Gisiger, était partie de rien pour disputer des Jeux olympiques. Reste désormais à savoir ce que deviendra cette équipe, sachant que ses meilleurs éléments, les Küng, Dillier et autre Schir, vont davantage se consacrer à la route.

Et de cinq pour Wiggins

Dans la grande finale, la Grande-Bretagne a fait honneur à son statut de favori en raflant la médaille d’or, à l’issue d’un duel à suspense face aux Australiens. Bradley Wiggins, Owain Doull, Ed Clancy et Steven Burke ont, au passage, battu le record du monde (3’50”265), qu’ils avaient déjà amélioré au 1er tour (3’50”570).

Ce titre porte évidemment la patte de Bradley Wiggins. A 36 ans, et après avoir mis fin à sa carrière sur route, Sir Wiggins avait décidé de revenir à ses premières amours sur piste, histoire d’enrichir son palmarès olympique. Et c’est réussi. Le vainqueur du Tour de France 2012 a conquis vendredi son cinquième sacre aux Jeux, 12 ans après sa première médaille d’or à Athènes.

Deux fois titré sur la poursuite individuelle (2004 et 2008), deux fois désormais par équipes (2008 et 2016) et une fois en contre-la-montre (2012), Wiggins est devenu le deuxième Britannique le plus sacré de l’histoire des Jeux, ex aequo avec le rameur Steve Redgrave, mais à une longueur d’un autre pistard, Chris Hoy.

Avec également une breloque d’argent et deux de bronze, Bradley Wiggins est, en revanche, devenu le Britannique le plus médaillé de l’histoire avec huit podiums. Si l’on ajoute son copieux palmarès sur route, mais aussi son record de l’heure, établi l’été dernier, “Wiggo” peut partir l’esprit tranquille à la retraite.

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