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Les quatre candidats PDC à la succession Leuthard se présentent

Le PDC a réuni ses candidats pour une "discussion". De gauche à droite: le sénateur Peter Hegglin (ZG), la conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter (BL), le modérateur de la soirée Claude Longchamp, la ministre uranaise Heidi Z'graggen et la conseillère nationale Viola Amherd (VS). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) Les quatre candidats PDC à la succession de Doris Leuthard se sont présentés devant la presse mercredi à Berne. La conseillère nationale Viola Amherd (VS) s’est exprimée pour la première fois en public depuis l’annonce de sa candidature.

Le PDC a réuni ses quatre candidats pour une “discussion” devant la presse, sous la modération du politologue Claude Longchamp. Ce fut également l’occasion pour la candidate Viola Amherd de s’exprimer en public pour la première fois. Hospitalisée à cause de calculs rénaux, elle n’était jusque-là pas en mesure de s’exprimer en public.

Complètement rétablie, Mme Amherd, 56 ans, a défendu un de ses thèmes de prédilection: la mobilité. Soulignant la qualité des infrastructures en Suisse, elle a toutefois appelé à regarder vers le futur pour les transports publics, notamment du côté de la numérisation. La Valaisanne a également souligné l’importance pour les régions de montagnes d’être représentées au Conseil fédéral, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Politique étrangère et fédéralisme

Tout comme Mme Amherd, la Bâloise Elisabeth Schneider-Schneiter, 54 ans, figure parmi les papables les plus en vue. La présidente de la commission de politique extérieure du National a décidé de mettre en avant la politique étrangère, une thématique qui n’est aujourd’hui plus le seul apanage du Département des affaires étrangères. Elle a appelé à ce que l’on apprenne plus sur la politique étrangère en Suisse.

La conseillère d’Etat uranaise Heidi Z’graggen, 52 ans, souhaite défendre la cause féminine et celle de son canton. Uri n’a jamais eu de conseiller fédéral. Elle a défendu les institutions suisses qui “doivent vivre dans nos coeurs”, ainsi que le fédéralisme qui permet aux cantons de travailler ensemble et à Uri de discuter d’égal à égal avec les grands cantons.

Autre représentant de la Suisse centrale, le sénateur zougois Peter Hegglin, 57 ans, fait valoir ses 30 ans d’expérience aux niveaux exécutif, législatif, municipal, cantonal et fédéral. Il a mis en avant les thématiques des finances et des impôts. Pour lui, ces questions sont essentielles pour que la Suisse reste attractive.

Multilinguisme

Cette discussion a aussi été l’occasion pour les candidats de montrer leurs compétences linguistiques. Viola Amherd et Heidi Z’graggen ont volontiers répondu en français. M. Hegglin s’est montré plus emprunté dans la langue de Molière, se contentant de quelques mots. Mme Schneider-Schneiter a, elle, préféré montrer son aisance à parler en anglais et en italien, une langue dans laquelle Mme Amherd a elle aussi accepté de répondre.

Le groupe parlementaire décidera le 16 novembre du nombre de candidats qu’il proposera à l’Assemblée fédérale. Cette dernière doit élire le ou la successeur de Doris Leuthard le 5 décembre. Elle désignera le même jour le ou la sucesseur de Johann Schneider-Ammann. La succession de l’Argovienne sera réglée en premier en raison de son ancienneté.

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