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Les quelque 300 plus riches de Suisse se sont enrichis en 2015

(Keystone-ATS) La fortune cumulée des quelque 300 familles et personnes les plus riches de Suisse a poursuivi son ascension cette année. Elle s’est hissée à 595 milliards de francs, 6 milliards de plus qu’en 2014. Le classement reste dominé par la famille du fondateur d’Ikea.

Si le patrimoine cumulé des 300 personnes ou familles recensées par Bilanz s’est étoffé en 2015, une trentaine a cependant vu sa fortune se réduire, relève vendredi le magazine économique. Des replis qui reflètent des marchés d’actions affaiblis, une conjoncture globalement hésitante ou encore la chute des prix des matières premières.

La fortune moyenne des 300 plus riches de Suisse s’est établie à 1,98 milliard de francs et 132 d’entre eux disposaient d’un patrimoine supérieur à un milliard. Les dix premiers du classement ont vu leurs avoirs s’apprécier de six milliards à une somme cumulée de 180 milliards.

Nouveaux-venus

Douze nouveaux noms ont rejoint ces ultra-riches. Parmi ceux-ci figure notamment Andrea Agnelli, un des héritiers de la famille fondatrice du fabricant automobile italien Fiat. Domicilié au Tessin, le président du club de football turinois de la Juventus dispose d’une fortune entre 1 et 1,5 milliard de francs.

Au rang des nouveaux milliardaires Bilanz ajoute les fondateurs de la société d’investissements Index Ventures, David et Neil Rimer ainsi que Giuseppe Zocco. Leur patrimoine navigue entre 1 et 1,5 milliard de francs.

Le club des 300 plus riches de Suisse a également enregistré l’arrivée en son sein de Katharina Liebherr. Etablie dans le canton de Schwyz, l’héritière de la famille fondatrice du fabricant de machines fribourgeois Liebherr et propriétaire du groupe technologique germano-suisse MALI contrôle aussi le club de football anglais de Southampton. Son patrimoine se monte entre 450 et 500 millions de francs.

Le magazine mentionne encore au rang des nouveaux-venus le romancier brésilien Paulo Coelho, établi en terres genevoises, ainsi que l’architecte espagnol Santiago Calatrava, notamment.

Grand gagnant: Jorge Paulo Lemann

Quant au classement, il reste dominé par les trois fils du fondateur d’Ikea Ingvar Kamprad, à savoir Peter, Jonas et Mathias Kamprad. Tous trois détenteurs d’un passeport à croix blanche, mais domiciliés à l’étranger, ils dirigent depuis l’an passé l’Empire suédois de l’ameublement. La fortune familiale est estimée entre 44 et 45 milliards de francs, deux de plus qu’en 2014.

Déjà grand gagnant de l’édition 2014, le Suisso-Brésilien Jorge Paulo Lemann a réédité sa performance cette année, reprenant la deuxième place aux familles Hoffman et Oeri. Le citoyen de Rapperswil (SG), plus important actionnaire du premier brasseur du monde, le belge AB-InBev, a vu son patrimoine gonfler de 3 milliards de francs, pour grimper entre 28 et 29 milliards.

L’ex-joueur de tennis, qui a disputé la coupe Davis pour la Suisse et le Brésil, détient aussi des participations dans le fabricant de sauces et ketchup Heinz et le groupe de restauration rapide Burger King, entre autres. Delogées de la deuxième marche du podium, les familles Hoffmann et Oeri, qui détiennent avec 9% des actions la majorité des voix du groupe pharmaceutique bâlois Roche, ont vu leur fortune se contracter de 1 milliard de francs à 25 – 26 milliards.

Propriétaire de la chaîne allemande de vêtements C&A, la famille aux origines germano-néerlandaises Brenninkmeijer, conserve sa place au pied du podium avec une fortune de 16 à 17 milliards de francs (+1 milliard). La famille Bertarelli se positionne au 5e rang avec un patrimoine évalué entre 12 et 13 milliards, au même niveau que l’an passé.

Des perdants aussi

Suivent Gérard et Alain Wertheimer, respectivement domiciliés à Genève et New York, lesquels contrôlent le groupe de luxe français Chanel. Leur bas de laine s’est étoffé de deux milliards de francs pour s’afficher entre 11 et 12 milliards de francs. Ils accompagnent le Bernois Hansjörg Wyss, qui a mené le groupe de techniques médicales Synthes au succès avant de le céder au géant américain Johnson & Johnson.

Avec une fortune naviguant entre 10 et 11 milliards de francs (+2 milliards), Patrick Drahi fait son entrée dans le top ten. Domicilié à Zermatt (VS), le Franco-Israélien contrôle via sa holding Altice, les groupes de télécommunications Numericable-SFR, en France, ainsi que Suddenlink et Cablevision, aux Etats-Unis.

Parmi les grands perdants de l’édition 2015, Ivan Glasenberg, le patron du géant zougois des matières premières Glencore, a vu sa fortune plonger de 3,25 milliards de francs, pour s’afficher entre 2 et 2,5 milliards. Le Russe Viktor Vekselberg, qui contrôle les groupes Sulzer et OC Oerlikon, a lui vu sa fortune chuter une nouvelle fois cette année de 3 milliards à 8-9 milliards.

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