Des perspectives suisses en 10 langues

Les rebelles du M23 continuent leur progression au Nord-Kivu

(Keystone-ATS) Les rebelles congolais du M23 poursuivaient mercredi leur progression au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Après Goma, ils ont pris Sake, 20 km à l’ouest. Les présidents ougandais, rwandais et congolais ont exigé qu’ils se retirent de Goma, alors que l’inaction des Casques bleus suscite l’ire de Paris.

La prise de la ville de Sake a été rapportée par Christian Bigebika, un responsable d’une organisation locale de défense des droits humains. Joint par Reuters, il a affirmé que “l’armée était déjà partie”. Il a rajouté “qu’il n’y a pas eu usage de la force” mais que les rebelles “étaient presque partout” dans la ville.

Selon l’émissaire de l’ONU pour la République démocratique du Congo (RDC), Roger Meece, les rebelles qui ont pris mardi la ville stratégique de Goma procèdent à des “exécutions sommaires” et s’approchent d’une base de l’armée régulière dans l’est.

Casques bleus inactifs

L’ONU dispose dans l’est de la RDC de son plus grand contingent de Casques bleus dans le monde mais n’a pas pu empêcher l’avancée des rebelles, provoquant la colère de Paris.

Des représentants de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) ont été pris à partie dans plusieurs villes du pays, selon l’AFP. Le siège de la Mission aurait été aussi attaqué.

La Belgique, l’ancienne puissance coloniale, a appelé à “un renforcement de l’action trop défensive de l’ONU”. Environ 6’700 casques bleus sont postés à Goma.

Appel commun

Réunis à Kampala, en Ouganda, les présidents ougandais Yoweri Museveni, rwandais Paul Kagame et de la RDC Joseph Kabila ont exigé des rebelles du M23 qu’ils se retirent de Goma.

Cette ville, qui compte environ 300’000 habitants alors que des dizaines de milliers de réfugiés peuplent les alentours, était toujours privée d’eau potable, en raison des coupures d’électricité empêchant notamment des pompes de fonctionner.

Médecins sans Frontières a avancé le chiffre de “plus de 100’000 déplacés”. Quant au CICR, il s’inquiète du sort réservé aux “milliers de civils qui se trouvent dans les zones touchées par les combats”.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision