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Les rescapés de “Dropped” retournent en France

(Keystone-ATS) L’équipe de production et les quatre sportifs français engagés dans l’émission de télé-réalité “Dropped”, décimée par un accident d’hélicoptères ayant tué huit des leurs, ont mis jeudi le cap sur la France. Ils avaient auparavant témoigné devant un juge.

Jeudi soir, les trente Français ont quitté leur hôtel de Villa Union (nord-ouest de l’Argentine) pour Buenos Aires, où ils devaient prendre vendredi un vol pour Paris, à bord de deux minibus, escortés par la gendarmerie argentine. Trente kilomètres plus loin, ils ont poursuivi leur voyage de plus de 1000 km dans un autocar.

“Ils voulaient absolument partir ensemble”, a souligné le consul de France, Raphaël Trannoy.

Avant de boucler leurs valises, le nageur Alain Bernard, le patineur Philippe Candeloro, la cycliste Jeannie Longo, la snowboardeuse vaudoise Anne-Flore Marxer et huit salariés de la maison de production Adventure Line Production (ALP) qui réalisaient en Argentine une série d’émissions de téléréalité pour TF1 ont livré leur témoignage au juge fédéral Daniel Herrera, en charge de l’enquête.

Cinq gendarmes attendus

Alain Bernard et Philippe Candeloro avaient notamment expliqué au magistrat comment ils ont assisté, impuissants, à l’accident, et vu brûler les deux appareils où se trouvaient la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat, le boxeur Alexis Vastine, cinq salariés d’ALP et les deux pilotes argentins.

“J’ai recueilli les témoignages des personnes que je voulais interroger et j’ai décidé de donner mon autorisation pour que tous les membres de la production (et les participants) puissent retourner dans leur pays”, a déclaré à l’AFP M. Herrera.

Afin d’accélérer le processus et leur permettre de regagner la France au plus vite, le juge a proposé d’entendre les témoins dans leur hôtel à Villa Union (province de La Rioja). Les Français n’ont pas fait de déclarations au moment de leur départ.

Cinq gendarmes français sont par ailleurs attendus en Argentine pour participer à l’enquête sur la collision en vol des deux hélicoptères, dans laquelle ont aussi péri cinq membres français de l’équipe de tournage et les deux pilotes argentins.

Plusieurs personnes sur place

Les corps calcinés étant méconnaissables, il faudra des tests ADN ou des données dentaires pour identifier les victimes. Sur le lieu du crash, à Villa Castelli, des experts aéronautiques français du Bureau enquête analyse (BEA), du motoriste Turbomeca et d’Eurocopter, arrivés mercredi soir, ont commencé à démanteler les carcasses calcinées des hélicoptères qui se sont télescopés en plein vol.

La présidente du BEA argentin, Pamela Suarez, a précisé à l’AFP “qu’après le travail sur le terrain, destiné à recueillir des éléments primordiaux pour l’enquête”, l’analyse des pièces recueillies se poursuivrait en laboratoire à Buenos Aires.

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