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Les Zurich Lions semblent désormais intouchables

(Keystone-ATS) Genève-Servette n’a pas su relever la tête après le sévère 8-0 encaissé mardi aux Vernets. Dans le 5e acte des demi-finales, les Genevois se sont inclinés 4-2 et les voilà menés 3-2 dans la série.

Et si la victoire obtenue en prolongation par les Genevois au Hallenstadion lors du troisième match (2-1 ap) avait eu un effet négatif et non pas positif comme on aurait pu le penser de prime abord? Et si cette défaite zurichoise avait énervé les Lions au point de les voir sortir leurs crocs au cours d’un acte IV maîtrisé de bout en bout pour ne plus lâcher leur proie?

Ce qui semble certain, c’est que lorsque Zurich décide de prendre les choses en mains, peu d’équipes sont capables de faire face à la vague bleue. Déclassé mardi dernier, Genève n’a pas trouvé davantage de solutions au Hallenstadion. Et pourtant. Malgré son impressionnant effectif, le champion n’a pas offert une performance immaculée. Le 2-0 au terme du premier vingt était même assez généreux pour les locaux. Mis au pilori par la presse alémanique, sorti par son entraîneur lors du deuxième match de la série, Lukas Flüeler a une fois encore démontré à quel point il pouvait être résilient et effacer une contre-performance par une ou plusieurs parties de haut vol. Blanchi à Genève mardi, le portier du “Z” a joué les infranchissables durant deux tiers en s’interposant à plusieurs reprises devant les attaquants grenat.

Avec une telle assurance entre les poteaux, Zurich ne pouvait pas laisser échapper la victoire. Et au risque de se répéter, le talent des hommes de Marc Crawford permet souvent de se sortir de situations délicates. A la 38e, Luca Cunti a effectué un excellent travail à la bande avant de servir Roman Wick dans un fauteuil et le top scorer n’a pas manqué l’occasion d’éteindre l’ultime espoir servettien. Et comme si cela ne suffisait pas, Bastl a placé le quatrième clou sur le cercueil grenat vingt secondes plus tard en battant Mayer en face à face.

Privés de Noah Rod et Alex Picard, commotionnés, les Aigles ont joué avec leurs moyens. Mais deux étrangers et une ligne de juniors contre ce Zurich-là, cela ne suffit tout simplement pas. Revenu de blessure, Kevin Romy ne paraît pas être à plus de 70% de ses possibilités. Impossible dans ces cas-là de compenser par une furieuse envie, même avec la meilleure volonté du monde. Parfois magicien, Chris McSorley va devoir sortir une sacrée formule de son grimoire pour permettre à ses hommes d’égaliser à 3-3 samedi aux Vernets. L’une des clefs pourrait être de jouer sur la suffisance zurichoise, comme au cours des dix dernières minutes de la partie. Un mince espoir, mais un espoir tout de même.

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