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Levée des restrictions sur le réseau social Telegram en Iran

Telegram est désormais de nouveau accessible à partir du réseau téléphonique, a confirmé un responsable des relations publiques du ministère des Télécommunications (image d'illustration). KEYSTONE/EPA/SASCHA STEINBACH sda-ats

(Keystone-ATS) Les restrictions au réseau social Telegram ont été levées dans la nuit de samedi à dimanche en Iran, ont constaté des journalistes de l’AFP. Elles avaient été imposées lors des récents troubles meurtriers, ayant touché plusieurs dizaines de villes du pays.

“L’information concernant la fin du filtrage de Telegram est correcte”, a confirmé un responsable des relations publiques du ministère des Télécommunications. Cette messagerie cryptée est désormais de nouveau accessible à partir du réseau téléphonique.

L’Iran a été touché du 28 décembre au 1er janvier par des troubles à l’occasion de manifestations contre la vie chère et le pouvoir dans plusieurs dizaines de villes. Ces troubles ont fait officiellement 21 morts, en majorité des manifestants.

Pendant ces troubles, les autorités avaient coupé l’accès à Telegram et au site de partage de photos Instagram à partir des téléphones portables, en accusant des groupes “contre-révolutionnaires” à l’étranger d’utiliser ces réseaux pour appeler les gens à manifester. L’accès complet à Instagram avait été rétabli le 6 janvier, mais celui à Telegram à partir d’un téléphone portable n’était possible qu’en utilisant un VPN (réseau privé virtuel).

Passe d’armes politique

La question du blocage des réseaux sociaux a donné lieu à une passe d’armes au sein du pouvoir. Le président Hassan Rohani avait critiqué le 9 janvier ceux qui veulent maintenir les restrictions sur les réseaux sociaux, trouvant que celles-ci pouvaient difficilement se justifier au-delà de “deux jours ou cinq jours”.

Quatre jours plus tôt, un des responsables de l’organe national de lutte contre la cybercriminalité, Abdolsamad Khoramabadi, adjoint du procureur général de l’Iran, avait accusé le gouvernement de ne pas avoir appliqué l’ordre donné depuis des mois de bloquer les canaux qui invitent “la population à la violence” sur Telegram.

Depuis les grandes manifestations de 2009 contre la réélection de l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, Facebook, Twitter et Youtube sont par ailleurs bloqués en Iran. Ils restent toutefois accessibles à l’aide d’un VPN.

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