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Ligue des champions: le Real Madrid en course pour le triplé

(Keystone-ATS) Karim Benzema a été le grand artisan de la qualification du Real Madrid pour sa troisième finale consécutive de la Ligue des champions.

Le Français a signé un doublé qui a ruiné les chances d’un Bayern Munich n’ayant obtenu qu’un nul 2-2 à Santiago-Bernabeu une semaine après s’être incliné 2-1 à l’aller.

L’ancien junior de l’Olympique Lyonnais a évité au Real Madrid de revivre contre le Bayern exactement le même psychodrame qu’au tour précédent face à la Juventus (défaite 3-1).

Et il fallait bien tout le talent de l’avant-centre mardi, puisque les Bavarois avaient inscrit le 1-0 dès la 3e minute par Joshua Kimmich, à l’affût après une intervention catastrophique de Sergio Ramos. Benzema a tout d’abord conclu de la tête, à la 11e, un des plus beaux mouvements collectifs de la saison, au cours duquel pas de moins de 28 passes ont été effectuées sur plus de deux minutes.

Puis le Français – qui a également abattu un énorme travail de l’ombre pour l’équipe – a fait chavirer le public merengue 20 secondes seulement après le début de la seconde période, en profitant d’une bourde monumentale du portier Sven Ulreich.

Mais, une fois la joie du moment évaporée et en dépit de l’excitation à l’idée d’aller cueillir une treizième fois le trophée majeur du football de club, la famille merengue se souviendra de la gêne qu’elle a probablement ressentie sur l’ensemble de cette double confrontation.

Non, le double champion d’Europe en titre n’impressionne pas. Pire même, il inquiète par sa fragilité défensive et, encore plus surprenant, par l’incohérence de ses mouvements offensifs, le plus souvent nés d’une saillie individuelle (l’égalisation mise à part).

Et personne n’oubliera que le Bayern a dominé son adversaire dans à peu près toutes les statistiques du match, à l’aller comme au retour. Et qu’il y avait matière à siffler penalty contre Madrid pour une main de Marcelo dans le temps additionnel de la première mi-temps !

Les Allemands auraient ainsi été bien mal payés avec une défaite, compte tenu de tout ce qu’ils avaient entrepris dès le coup d’envoi. Même le 2-2 signé à la 63e par James Rodriguez (prêté par le… Real) ne constituait qu’un bien trop maigre salaire. Il en fallait encore un. Encore un but, qui n’est jamais venu.

Malgré plusieurs occasions, notamment un tir de Corentin Tolisso boxé par Keylor Navas (74e). Le gardien costaricien s’est encore interposé à la 93e, privant in extremis Robert Lewandowski d’un ballon ayant clairement le poids de la qualification.

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