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Ligue des champions: nul favorable à un Barça minimaliste

(Keystone-ATS) La prestation inachevée de Chelsea et de Barcelone, en 8e de finale aller de la Ligue des champions, a accouché d’un 1-1 dont le mérite est de plus ou moins préserver un champ des possibles.

Les Blues demeurent néanmoins les plus grands perdants de la soirée.

Quels enseignements tirer de ce match oscillant, dans un spectre très large, entre partie d’échec pour sa dimension tactique et non-match pour le peu d’émotions qu’il a procuré ? Que le Barça aime avoir le ballon ? Que ce Chelsea n’a rien d’un bâtisseur et agit en puncheur ? Que l’essentiel, dans une rencontre aller, est de ne pas prétériter ses chances en vue du retour ? A Londres, rien de nouveau…

A la lecture des occasions, les Blues d’Antonio Conte ont quand même de quoi pester après ce nul. Rigoureusement regroupés en un 5-4-1 vissé bas sur le terrain en phase défensive, et donc largement dominés (statistiquement) au regard de la possession, les Anglais ont toutefois eu les meilleures chances de marquer.

Leurs deux plus belles occasions de la première période illustrent à la perfection le bilan mi-figue, mi-raisin qui s’impose. Les deux splendides tirs de Willian n’ont été ni ratés, ni réussis: ils se sont écrasés sur le poteau de ter Stegen (33e et 41e) !

Préférant se dire que “deux c’est assez, trois c’est trop”, plutôt que “jamais deux sans trois”, Willian a fini par marquer juste après l’heure de jeu, en armant une frappe limpide au sortir d’un crochet d’épileptique qui a fait chavirer Busquets. Une réalisation qui est venue récompenser des Blues plus dangereux et qui a poussé les Catalans à faire plus. Et mieux.

Car le Barça était visiblement très satisfait d’un 0-0 à Londres, ne cherchant jamais véritablement l’étincelle dans sa circulation. Le problème est que oui, la formation de Valverde a eu le ballon mais que, empêtrée dans ses prédispositions ronronnantes, elle n’a pas su avoir la bonne idée au bon moment.

Et qu’elle a eu besoin d’une faute professionnelle de Christensen (une effroyable relance !), couplée à un raté d’Azpilicueta, pour égaliser grâce à Messi à la 75e, le premier but de l’Argentin contre les Blues, son 98e en C1. Et marquer ainsi ce but à l’extérieur qui pèsera probablement lourd dans la balance finale.

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