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Louis Delétraz repart pour un tour en formule 2

(Keystone-ATS) Louis Delétraz repart pour un tour en formule 2 avec des attentes élevées. Le pilote genevois sait que la saison 2018 jouera un rôle décisif sur le chemin qui doit l’amener vers la formule 1.

Classé 17e du championnat l’an passé avec 16 points, le Suisse a connu une saison difficile, tant sur le plan des résultats que du mental. “J’ai couru les courses 1 à 7 avec Racing Engineering, avec qui cela ne s’est pas bien passé. J’étais très déçu, je donnais le maximum et on se retrouvait dans la seconde moitié du peloton ou en fin de grille. Le contrat a été cassé d’un commun accord. J’ai ensuite fini la saison avec Rapax, où les choses sont allées un peu mieux”, explique le pilote.

De fait, Louis Delétraz (20 ans) a inscrit des points à quatre reprises ensuite. Son meilleur résultat a été obtenu à Monza lors de la 2e course, conclue au 4e rang. “J’ai même mené un moment, mais j’ai perdu du terrain en fin d’épreuve en raison de la dégradation des pneus”, se souvient-il.

Tests prometteurs

Mais le fait de côtoyer à nouveau les premiers rangs s’est avéré très important au niveau psychologique. Surtout que les essais qui ont eu lieu à Abu Dhabi après la dernière course de la saison ont montré que le jeune Suisse avait un potentiel certain. “Ces tests ont été fantastiques pour moi. J’ai fini avec le 3e chrono, ce qui a été super positif.”

Rapax aux prises avec des soucis d’ordre financier, ce qui a d’ailleurs empêché la voiture d’être à 100% en fin de saison 2017, Louis Delétraz et son entourage ont cherché et trouvé une alternative. Cette année, il roulera dans l’écurie tchèque Charouz Racing System, avec l’Italien Antonio Fuoco comme coéquipier. Et, ce qui n’est pas à négliger, Ferrari donnera son appui à ce team.

“Je suis confiant. Je connais cette équipe, elle a obtenu des succès dans diverses catégories. Ils sont très professionnels, et le soutien de Ferrari sera évidemment quelque chose de positif”, se réjouit le Genevois.

Peu d’erreurs

Louis Delétraz, qui se concentre totalement sur sa carrière après avoir obtenu sa maturité à fin 2016, sait que la saison 2018 sera sans doute décisive quant à ses chances d’arriver un jour en formule 1, ce qui constitue son but ultime. “Je dois performer, obtenir de bons résultats.”

Selon lui, ses principales qualités résident dans sa capacité à être rapide en qualifications (sauf en 2017, en raison d’un matériel pas au niveau), ainsi qu’à son faible nombre d’erreurs. “J’ai toujours fait pas mal de pole positions, ce qui est décisif, car c’est très important de partir devant. Par ailleurs, j’essaie de commettre un minimum d’erreurs sur un week-end, d’éviter de me retrouver pris dans un crash.”

Que doit-il encore améliorer ? “Les départs ne sont pas mon point fort. Je suis calme et réfléchi, peut-être parfois un peu trop. Je ne prends des fois pas assez de risques quand il y a une occasion de dépasser”, relève-t-il.

Cet hiver, avant la reprise du championnat de F2 le 8 avril à Bahreïn, Louis Delétraz entretient notamment sa condition physique. “C’est la période où l’entraînement est très important. Je fais jusqu’à six séances par semaine. J’alterne entre musculation, cardio et l’entraînement de boxe”, précise le pilote.

L’aspect financier de sa carrière est géré principalement par son père – l’ancien pilote Jean-Denis Delétraz -, ainsi que par son manager. “De par son passé, mon père connaît bien le milieu et a encore de nombreux contacts.”

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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