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Madrid: Nadal trop fort pour ce Djokovic-là

(Keystone-ATS) Rafael Nadal a repris l’ascendant sur Novak Djokovic, décevant et balayé en deux sets (6-2 6-4), pour s’offrir une huitième finale au Masters 1000 de Madrid.

Conquérant et en pleine forme, l’Espagnol a mis fin à une longue série de défaites face au no 2 mondial, vainqueur de onze de leurs douze précédentes confrontations. La dernière victoire de Nadal contre son rival remontait à la finale de Roland-Garros 2014. Depuis, il avait essuyé sept défaites d’affilée… sans inscrire le moindre set!

Presque un an après le quart de finale remporté par Djokovic à Rome, l’équilibre s’est inversé. Intouchable à l’époque, le lauréat de douze trophées majeurs est en proie au doute aujourd’hui, alors que le Majorquin, quatorze “Majors” au compteur, semble revenu à son meilleur niveau. Il vient d’ailleurs de dépasser Roger Federer au classement de la Race 2017.

Sur le court Manolo-Santana baigné de soleil, la différence était criante entre Nadal, agressif, entreprenant et précis (3 fautes directes en revers, 11 pour son adversaire), et Djokovic souvent débordé voire déséquilibré et contraint de trouver des angles impossibles pour tenter de passer la défense adverse.

Cette quatorzième victoire consécutive sur terre battue, où l’ancien no 1 mondial désormais 5e est invaincu cette saison, en fait un favori crédible pour Roland-Garros (28 mai – 11 juin) où il vise une nouvelle “Decima”, après les dixièmes titres déjà conquis à Monte-Carlo puis Barcelone le mois dernier.

Nadal diputera dimanche, contre l’Autrichien Dominic Thiem ou l’Uruguayen Pablo Cuevas, sa sixième finale en 2017, après avoir aussi atteint ce niveau à l’Open d’Australie, Acapulco et Miami. Ce sera la huitième à Madrid où il a triomphé quatre fois, en 2005, 2010, 2013 et 2014.

En attendant, il peut se féliciter d’avoir inversé la tendance avec Djokovic, trop inconstant et en manque cruel de confiance. Si ce 50e duel entre les deux hommes – 24 succès pour Nadal, 26 pour le Serbe – a manqué de suspense, c’est aussi parce que le “Taureau de Manacor” n’a cessé d’assaillir son adversaire du début à la fin avec un lift haut, des passings tranchants et une plus grande variété dans le jeu.

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