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Malala appelle les femmes à “changer le monde” par elles-mêmes

La prix Nobel de la paix Malala Yousafzai (au centre) a participé à une table ronde notamment avec le premier ministre canadien Justin Trudeau et la directrice générale du CERN Fabiola Gianotti. Keystone/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) La jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai a appelé jeudi les femmes à “changer le monde” par elles-mêmes. Elles ne doivent pas attendre le soutien des hommes, a-t-elle lancé lors d’une conférence au Forum économique mondial (WEF) de Davos (GR).

“Nous n’allons pas demander aux hommes de changer le monde, nous allons le faire nous-mêmes”, a lancé cette inlassable avocate de l’éducation des filles, devant une assemblée pour une fois largement féminine. Le WEF reste un cénacle essentiellement masculin, 80% des participants sont des hommes. Mais les débats ont fait cette année une place au mouvement mondial de revendication féminine #Metoo.

“Le féminisme c’est juste un autre mot pour l’égalité (…) cela signifie simplement que les femmes devraient avoir les mêmes droits que les hommes”, a souligné Malala.

La jeune femme de 20 ans a rendu hommage à son père, “un féministe qui a défié la société” traditionnelle pakistanaise pour la soutenir envers et contre tout. “Il m’a donné le nom de Malala, une héroïne pachtoune qui était célèbre pour sa bravoure et sa force”, a-t-elle expliqué.

Espoir d’un retour

“J’espère que je pourrais un jour rentrer au Pakistan. C’est dur de ne pas voir sa maison, sa famille et ses amis pendant plus de cinq ans”, a dit celle qui a été contrainte de fuir son pays après avoir été victime d’une tentative d’assassinat par les talibans en 2012.

Lauréate du prix Nobel de la Paix en 2014, Malala poursuit son engagement en visitant des camps de réfugiés ou en plaidant dans des Forums du monde entier, tout en menant des études d’économie, de philosophie et de sciences politiques à l’université d’Oxford.

“Je ne peux pas envoyer toutes les filles à l’école, mais je peux en envoyer le plus grand nombre possible à l’école”, a conclu la jeune femme. Et de rappeler que plus de 130 millions de filles sont privées d’éducation.

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