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Meurtre dans un centre pour requérants: 17 ans de prison

La présidente du Tribunal de district d'Aarau a qualifié l'acte de l'Iranien de "perfide" (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Le Tribunal de district d’Aarau a reconnu mercredi un Iranien de 29 ans coupable d’avoir tué un compatriote et grièvement blessé un autre dans le centre pour requérants d’Aarau en août 2016. Il écope de 17 ans de prison.

Le prévenu a été condamné pour meurtre et tentative d’assassinat. Sa façon d’agir a été perfide, a estimé la présidente du tribunal lors de la lecture du jugement.

Sa cible principale dormait encore quand il l’a attaquée. Et les motifs de son acte sont des broutilles. Des conflits existaient entre les deux hommes et ils s’étaient disputés la veille au soir.

Tôt le matin du 20 août 2016, le prévenu a caché un couteau dans sa manche puis s’est rendu dans le dortoir où dormait sa cible principale, alors âgée de 25 ans et l’a attaquée. Lorsque les autres occupants du dortoir sont intervenus, il a poignardé un homme de 43 ans.

Handicapé à vie

Celui-ci s’est enfui, mais l’assaillant l’a poursuivi, le blessant à plusieurs reprises. Le malheureux s’est vidé de son sang.

Le prévenu est alors retourné vers sa première victime et lui a asséné plusieurs violents coups de couteau, le blessant jusqu’au cerveau. Le jeune homme a survécu, mais est aujourd’hui handicapé.

Outre la peine de prison, le prévenu devra verser des dommages et intérêts ainsi que des réparations à hauteur de 170’000 francs au survivant et à ses parents. La mère de la victime décédée devrait recevoir pour sa part 15’000 francs.

Pas d’internement

Les juges n’ont pas prononcé d’internement. Selon eux, l’expert n’a pas estimé que le risque de récidive était suffisamment élevé pour le justifier. Le jugement peut encore faire l’objet d’un appel.

Par ailleurs, il appartiendra aux autorités des migrations de se prononcer sur une expulsion. Les nouvelles dispositions pénales sont entrées en vigueur après les faits.

Lors de l’audience, le prévenu a refusé de s’exprimer, expliquant qu’il avait déjà répondu à toutes les questions. Pendant la plaidoirie, il s’est montré impassible. Aucun regret n’était perceptible, a remarqué la juge.

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