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National League: les Zurich Lions rugissent de plaisir

(Keystone-ATS) Les Zurich Lions sont champions de Suisse pour la neuvième fois.

Le Z de Hans Kosmmann a remporté 2-0 à Lugano le septième et dernier match de la finale, privant les Tessinois d’un titre qui les fuit depuis 2006. “Inoubliable ! Fantastique ! J’ai toujours su que quelque chose pouvait arriver avec cette équipe”, s’est réjoui Hans Kossmann.

Finalement, le destin bascule sur des détails. Quelques millimètres de plus ou de moins, quelques centièmes de seconde d’avance ou de retard. Ainsi en a-t-il été du showdown, dramatique, de la National League 2017/18.

L’ironie est totale au moment de se repasser le but zurichois, inscrit par le capitaine Patrick Geering à la 7e (le deuxième, par Ronalds Kenins, est tombé dans la cage vide dans les ultimes secondes). Dans ces play-off où les spécialistes louent presque davantage les laborieux qui se jettent sur chaque lancer adverse que les artistes capables de création, c’est bel et bien un tir dévié par le malheureux Thomas Wellinger, qui avait pourtant fait “héroïquement” don de son corps, qui a décidé de l’issue de la saison.

La bataille a été âpre entre deux formations très proches l’une de l’autre. A l’image de l’ensemble de cette finale. Mais les ZSC ont marqué à la Resega, ce qu’ils n’avaient plus réussi à faire depuis le premier acte (remporté… 1-0), et il n’en fallait visiblement pas plus pour mettre la main sur le trophée.

Non pas que la rencontre ait été pauvre en occasions, au contraire. Difficile toutefois de conserver suffisamment de lucidité pour transformer l’essai quand autant de débauche d’énergie a été nécessaire pour se retrouver en bonne position. Les systèmes défensifs des deux formations ont fait leur oeuvre: axes bétonnés, attaquants adverses poussés sur les ailes, pucks gelés dans l’arrondi ou à la bande.

Mais, après cinquante matches de saison régulière, après deux tours de play-off puis après six rencontres intenses dans cette finale, les jambes ont commencé de faire mal. Les blessures cachées ont commencé de transpirer à travers les maillots. Grimaces, douleurs, usure et, par conséquent, incapacité de plus en plus flagrante de tenir sans position sans faillir.

Lugano s’est alors jeté sans compter dans cet espace soudain libéré, au cours d’un troisième tiers-temps qui a vu les Tessinois installer un siège dans la zone de Lukas Flüeler. Mais le portier des Lions n’a pas flanché. Mais les fines gâchettes luganaises, Maxim Lapierre et Gregory Hofmman en tête (sept points chacun depuis le début de la finale), n’ont pas ajusté. Flüeler a du reste sorti le grand jeu face à Lapierre à la 56e. L’arrêt décisif, par excellence.

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