Des perspectives suisses en 10 langues

Neil Young tacle Donald Trump dans son prochain album

Neil Young retrouve le groupe Promise of the Real pour son nouvel album (archives). KEYSTONE/AP Invision/RICH FURY sda-ats

(Keystone-ATS) Les années passent, mais sa flamme militante brûle toujours. Le géant canadien du folk rock, Neil Young, a accompagné vendredi l’annonce de la sortie de son 39e album d’une pique à l’adresse de Donald Trump: l’Amérique n’a pas besoin qu’on lui rende sa grandeur.

Le rockeur de 71 ans retrouve le groupe Promise of the Real pour “The Visitor”, qui sortira le 1er décembre. Lettre d’amour à une certaine idée des Etats-Unis, son premier titre “Already Great” claque en réponse au fameux slogan de campagne du président américain “Make America Great Again” (Rendre à l’Amérique sa grandeur).

Sur fond de guitare rugueuse et de piano, Neil Young glisse un “Au fait, je suis canadien et j’aime les Etats-Unis” (“I’m Canadian by the way and I love the USA”), saluant la “liberté” qu’il y a trouvé.

Long combat politique

“Vous êtes déjà grands/vous êtes la terre promise/vous êtes la main tendue” (“You’re already great/You’re the promised land/You’re the helping hand”), poursuit le musicien avant de conclure avec des voix scandant “Whose streets? Our streets”(“A qui sont les rues? Les rues sont à nous”), mot d’ordre souvent entendu aux Etats-Unis dans les manifestations du mouvement “Black Lives Matter”, qui dénonce les violences policières contre les Noirs.

La politique et Neil Young, c’est l’histoire d’une longue passion. Son hymne “Rockin’ in the Free World”, sorti en 1989, dénonçait les politiques du président américain républicain de l’époque, George H. W. Bush, mais avait rapidement été repris en étendard en Europe de l’Est lorsque le communisme s’effondrait.

Donald Trump aussi avait repris “Rockin’ in the Free World” pendant sa campagne pour la Maison-Blanche, indignant Neil Young comme plusieurs artistes progressistes outrés de voir leurs chansons utilisées par le candidat populiste de droite.

Cette fin d’année est particulièrement riche en sorties pour Neil Young, qui avait présenté en septembre “Hitchhiker”, un disque enregistré en une nuit en 1976, mais jamais officiellement présenté jusque-là, même si certains de ses titres étaient apparus sur d’autres disques.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision