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Ni Yannick Buttet ni la plaignante n’ont fait opposition

Yannick Buttet a repris sa fonction de président de la commune de Collombey-Muraz le 1er février, après un arrêt-maladie de deux mois (archives). KEYSTONE/CYRIL ZINGARO sda-ats

(Keystone-ATS) Yannick Buttet a annoncé cette semaine qu’il ne s’opposait pas à sa condamnation prononcée par le ministère public valaisan. La femme qui avait déposé une plainte pénale contre lui n’a pas fait opposition non plus.

Le ministère public valaisan a condamné récemment Yannick Buttet à 30 jours-amende à 220 francs avec sursis pendant deux ans. L’ordonnance pénale retient la contrainte et l’appropriation illégitime, en lien notamment avec la rédaction de nombreux messages quotidiens durant des mois et la détention de la clé de l’appartement de son ex-maîtresse.

Cette semaine, Yannick Buttet a indiqué au site lematin.ch qu’il renonçait à s’opposer à cette condamnation. L’ancien conseiller national (PDC/VS) veut protéger sa famille et tourner la page.

Le ministère public a confirmé jeudi à Keystone-ATS n’avoir pas reçu non plus d’opposition de la part de la plaignante. Cette dernière aurait pu s’opposer si elle avait estimé que l’ordonnance pénale ne retenait pas les bonnes infractions.

Contrôle de l’armée

Yannick Buttet est lieutenant-colonel à l’armée. Après l’éclatement de l’affaire, il a dû rendre son arme de service et n’a plus été convoqué à des cours de répétition à la tête de son bataillon.

L’armée suisse mène actuellement un contrôle de sécurité, a indiqué à Keystone-ATS Daniel Reist, porte-parole de l’armée, confirmant une information diffusée récemment par la RTS. Le contrôle devrait s’achever dans moins d’un mois.

Il déterminera si Yannick Buttet peut réintégrer l’armée et récupérer son arme de service ou s’il en est expulsé, ce qui semble peu probable. Que Yannick Buttet ait renoncé à recourir contre sa condamnation ne change rien au contrôle en cours, précise Daniel Reist.

L’automne 2017

L’affaire Buttet remonte à l’automne dernier. Le conseiller national est interpellé à Sierre, dans le jardin d’une femme avec laquelle il a entretenu une relation extraconjugale. Accusé ensuite de harcèlement sexuel par d’autres femmes, le politicien de 41 ans annonce sa démission du Conseil national le 17 décembre.

Il abandonne aussi sa fonction de vice-président du PDC, où il est remplacé au printemps par le ministre jurassien Charles Juillard. Au Conseil national, son siège est occupé par Benjamin Roduit. Yannick Buttet a repris sa fonction de président de la commune de Collombey-Muraz le 1er février, après un arrêt-maladie de deux mois.

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