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Non-lieu requis dans l’enquête française sur la mort d’Arafat

(Keystone-ATS) Le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a requis mardi un non-lieu dans l’enquête sur la mort en 2004 de Yasser Arafat. Au coeur du problème: des doses supérieures à la moyenne de polonium 210, substance radioactive toxique, dans le corps de l’ex-chef palestinien.

Le parquet “a rendu un réquisitoire définitif aux fins de non-lieu” dans ce dossier, où aucune mise en examen n’a été prononcée.

L’enquête avait été ouverte le 28 août 2012, après une plainte contre X déposée par la veuve du raïs, Souha Arafat. Son mari était décédé à l’âge de 75 ans après une courte et mystérieuse maladie à l’hôpital militaire de Percy, à Clamart, dans les Hauts-de-Seine.

Aucune autopsie n’a été pratiquée à l’époque, et les médecins français qui l’ont soigné se sont déclarés incapables de déterminer la cause du décès. Les experts mandatés par les juges d’instruction français ont écarté à plusieurs reprises la thèse d’un empoisonnement au polonium 210.

La tombe d’Arafat avait été ouverte fin 2012 et une soixantaine d’échantillons prélevés sur sa dépouille avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d’experts (suisses, français et russes).

En 2013, les Français ainsi que l’équipe russe avaient déjà exclu tout empoisonnement du dirigeant palestinien. Pour les experts français, la présence d’un gaz radioactif naturel, le radon, dans l’environnement extérieur, pourrait expliquer ces fortes quantités. Des experts suisses avaient, quant à eux, jugé la thèse d’un empoisonnement “plus cohérente” avec leurs propres résultats.

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