Des perspectives suisses en 10 langues

Nouveau soutien au congé paternité de deux semaines

La Suisse ne fait pas figure de bonne élève en matière de congé parental. Aujourd'hui, seule la mère a le droit à quatorze semaines après la naissance d'un enfant. Un père bénéficie d'un à deux jours (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Les jeunes pères devraient obtenir deux semaines de congé à la naissance de leur enfant. La commission de l’éducation du Conseil national ne veut pas de l’initiative populaire en faveur de quatre semaines, mais elle soutient le contre-projet adopté par les sénateurs.

Elle lui a donné son aval par 15 voix contre 10, ont annoncé jeudi les services du Parlement. Avec ce contre-projet indirect, les dix jours de congé seraient à prendre dans les six mois suivant la naissance de l’enfant, soit en bloc, soit sous forme de journées isolées. Sur le modèle de l’assurance maternité, le congé serait financé via les allocations pour perte de gains et garantirait 80% du revenu.

Une minorité de la commission ne veut pas entrer en matière sur ce texte. Le National devra se pencher cet automne sur d’autres propositions de minorité.

L’une souhaite prolonger la durée du congé à quatre semaines, comme le prévoit l’initiative “Pour un congé de paternité raisonnable – en faveur de toute la famille”. Une autre veut aller plus loin et propose huit semaines de congé pour les pères à prendre au cours de la première année.

Congé parental

L’introduction d’un congé parental a été rejetée par 16 voix contre 9. Toutefois, plusieurs minorités proposent d’y revenir dans le contre-projet indirect à la place du congé paternité.

Certains demandent un congé parental de 28 semaines réparties équitablement entre la mère et l’autre parent. D’autres plaident pour une année de congé, dont la moitié serait réservée à chaque parent.

D’autres encore souhaitent introduire un congé de 38 semaines; quatorze seraient réservées à chacun des parents et les dix restantes à répartir. La Commission fédérale de coordination pour les questions familiales prône également un congé de 38 semaines, mais avec une répartition différente.

Le rejet de l’initiative populaire a été décidé par 13 voix contre 10. Le texte exige un congé paternité de 20 jours pouvant être pris de manière flexible dans l’année qui suit la naissance de l’enfant. Le Conseil des Etats l’a déjà refusé en juin.

Accueil extra-familial

Le Conseil fédéral est opposé tant à quatre qu’à deux semaines de congé paternité. Il préfère mettre la priorité sur le développement d’une offre d’accueil extrafamilial adaptée aux besoins.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision