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Paolo Tramezzani n’est plus l’entraîneur du FC Sion

(Keystone-ATS) Le nul (2-2) concédé à onze contre dix à Tourbillon contre la “lanterne rouge” de la Super League a été fatal à Paolo Tramezzani. L’Italien n’est plus l’entraîneur du FC Sion.

Le couperet présidentiel est intervenu au soir de la 12e journée de la Super League après ce nul improbable contre Lugano. Avec un bilan de trois victoires contre quatre nuls et cinq défaites, les résultats en championnat ne répondent pas à l’attente de Christian Constantin qui avait pourtant engagé des moyens importants lors du mercato, marqué, on le sait, par le recrutement de quatorze joueurs.

Ancien entraîneur assistant de l’Albanie aux côtés de Gianni De Biasi avec lequel il a vécu la folle aventure de l’Euro 2016 et grand artisan ce printemps de l’accession à la troisième place de la Super League de Lugano, synonyme de qualification directe pour la phase de poules de l’Europa League, Paolo Tramezzani avait suscité les plus grands espoirs lors de son arrivée en Valais en juin dernier. Avec le concours du staff qu’il avait choisi et au bénéfice d’un contrat de deux ans, on pouvait penser que le “Mister” allait s’inscrire dans la durée. Mais la dure loi du Totomat a encore frappé. Selon le communiqué du club, Paolo Tramezzani s’est vu “retirer les rênes de la première équipe”. Son contrat le “protège” sans doute d’un licenciement abrupt et il lui sera peut-être proposé d’occuper d’autres fonctions au sein de club.

Paolo Tramezzani ne paie pas seulement ce parcours décevant en championnat. Les éliminations subies lors du tour préliminaire de l’Europa League devant les Lituaniens de Süduva et en seizième de finale de Coupe de Suisse face au Stade-Lausanne Ouchy, une équipe de Promotion League, ont également pesé. Comme son incapacité à donner un véritable style à son équipe malgré l’apport de joueurs de grand talent. On pense, bien sûr, à Pajtim Kasami mais aussi aux Brésiliens Adryan et Cunha.

La direction du FC Sion ne livre pas le nom du successeur de Paolo Tramezzani, dont le premier match sera un déplacement au Stade de Suisse dimanche prochain face aux Young Boys, l’actuel leader de la Super League. Dans l’urgence, Christian Constantin pourrait introniser Maurizio Jacobacci, l’entraîneur de l’équipe des M21 qui reste sur une série de dix matches sans défaite en Promotion League. Un Maurizio Jacobacci qui avait déjà dirigé le FC Sion il y a dix ans en binôme avec Charly Roessli.

On ignore si Christian Constantin fera appel à un entraîneur suisse ou étranger dans le cas où il ne retiendrait pas la solution incarnée par Maurizio Jacobacci. A l’exception de Ciriaco Sforza, libre actuellement, on a le sentiment que Christian Constantin a fait le tour de la question en Helvétie. La piste étrangère lui offre la possibilité d’engager des techniciens de renom qui sont actuellement inactifs. On pense à trois – grands – noms de la Ligue 1, Claude Puel, Rémi Garde et Christophe Galtier. Mais ces trois hommes ont des prétentions qui peuvent ne pas coller avec la réalité économique du football suisse.

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