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Paris, Londres, Berlin demandent de nouvelles sanctions européennes

(Keystone-ATS) La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont demandé officiellement de nouvelles sanctions de l’Union européenne (UE) contre l’Iran pour son programme nucléaire controversé, ont indiqué dimanche des diplomates. Des discussions sont prévues à Bruxelles le 15 octobre.

Les ministres des Affaires étrangères des trois pays, Laurent Fabius, William Hague et Guido Westerwelle ont écrit à la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton à ce propos à la fin de la semaine dernière, a indiqué à l’AFP un diplomate européen.

“Il est nécessaire que nous intensifions les sanctions”, a expliqué un autre diplomate. “Nous pensons qu’il reste du temps pour une solution politique, diplomatique et c’est ce à quoi nous travaillons, mais nous ne pouvons pas accepter que l’Iran dispose d’armes nucléaires”, a-t-il ajouté.

Embargo pétrolier

Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir acquérir l’arme atomique en prétextant un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

L’UE a déjà adopté une série de sanctions bancaires et commerciales contre Téhéran. La plus sévère est l’embargo pétrolier mis en place par l’UE et les Etats-Unis, entré officiellement en vigueur en juillet.

Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie et Allemagne doivent se concerter jeudi avec Mme Ashton sur ce dossier, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Les six pays composent le groupe dit “5 + 1” chargé de négocier avec l’Iran.

La France déterminée

La France s’était déclarée à la mi-septembre déterminée à “accroître les sanctions” sur l’Iran après l’adoption à Vienne par le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’une nouvelle résolution dénonçant la poursuite par Téhéran de l’enrichissement de son uranium.

De son côté, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé dimanche à New York où il doit prononcer mercredi un discours devant l’Assemblée générale. Il a été reçu dimanche après-midi par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

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