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Paris vend ses “cadenas d’amour”, pour la bonne cause

Plusieurs centaines de milliers de ces cadenas étaient accrochés aux grilles des ponts de Paris (ici le Pont des Arts), engendrant selon la Ville "une dégradation durable du patrimoine et un risque pour la sécurité des visiteurs, parisiens et touristes" (archives). KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT sda-ats

(Keystone-ATS) La Ville de Paris va vendre aux enchères le 13 mai des centaines de “cadenas d’amour” qu’aiment à accrocher les touristes sur les ponts de Paris. Plusieurs dizaines de milliers d’euros devraient être reversés à des organisations caritatives.

165 lots vont être mis aux enchères au Crédit Municipal de Paris: 150 “grappes” de quelques cadenas et quinze morceaux de grilles du Pont des Arts surchargées de centaines de ces objets portant les initiales ou les prénoms d’amoureux du monde entier, a indiqué la Ville.

Les “grappes”, estimées entre 150 et 200 euros (160 à 214 francs), ont été montées sur des socles de bois ou taillés dans du pavé recyclé de Paris, d’autres ont été accrochées à une structure en plexiglas. Les grilles sont estimées de 5000 à 10’000 euros selon la taille – la plus grande fait 3,20 m de long – et sont également montées sur des structures en bois.

Les bénéfices de la vente, qui restera la seule organisée de ce type, iront à trois associations mobilisées dans l’accueil et l’accompagnement des réfugiés accueillis par la Ville: Solipam, l’Armée du Salut et Emmaüs Solidarité.

Tonnes de métal

“Nous avons fait une sélection pour trouver les cadenas qui nous paraissaient les plus beaux, ceux qui étaient pleins de fantaisie, colorés. C’est une façon d’avoir un petit souvenir de Paris”, a indiqué à l’AFP Mathilde Belcour-Cordelier, commissaire-priseur qui s’est chargée de la préparation de la vente.

Plusieurs centaines de milliers de ces cadenas étaient accrochés aux grilles des ponts de Paris, engendrant deux problèmes majeurs, selon la Ville, “une dégradation durable du patrimoine et un risque pour la sécurité des visiteurs, parisiens et touristes”. La Ville de Paris avait lancé leur retrait définitif en juin 2015.

Sur le Pont des Arts, dont des grilles avaient ployé sous le poids du métal, comme le Pont de l’Archevêché, près de Notre-Dame de Paris, la Ville a remplacé les grilles par des plaques de verre. Des agents municipaux passent régulièrement depuis pour enlever les cadenas qui s’accrochent ça et là.

Le nettoyage du Pont des Arts avait donné 45 tonnes de métal. Du Pont de l’Archevêché, le second plus prisé, 20 tonnes avaient été enlevées.

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