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Pas d’accord entre Grèce et zone euro sur la prolongation de l’aide

(Keystone-ATS) La réunion des ministres des Finances de la zone euro mercredi à Bruxelles n’a abouti à aucun accord avec la Grèce. Athènes “n’a pas accepté” la prolongation du programme d’aide en cours, que souhaitaient ses créanciers, a indiqué une source gouvernementale grecque.

Les ministres des Finances de la zone euro sont convenus de poursuivre leurs discussions sur l’aide à la Grèce dans les prochains jours, a déclaré le ministre luxembourgeois des Finances Pierre Gramegna. “Nous nous sommes mis d’accord sur une voie à suivre”, a-t-il ajouté, précisant qu’il n’y avait pas eu de conflit pendant la réunion.

Des experts du gouvernement grec vont discuter avec leurs homologues de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international. L’Eurogroupe fera le bilan de ces débats lors de sa prochaine réunion lundi.

Ces pourparlers se poursuivront dans le cadre des procédures existantes tout en explorant la possibilité d’assouplissements, a ajouté le ministre.

Durant la réunion de mercredi, la Grèce, représentée par son ministre des Finances Yanis Varoufakis, “a argumenté sur l’échec des mémorandums”, ces accords passés depuis 2010 entre Athènes d’une part, la troïka (UE-BCE-FMI) d’autre part, et basés sur l’octroi de 240 milliards d’euros de prêts en échange d’une austérité drastique et d’une longue liste de réformes structurelles.

Chômage et paupérisation

Ce programme doit s’achever fin février. Il est mis en cause par le nouveau gouvernement de gauche grec qui le rend responsable de l’explosion du chômage et de l’appauvrissement de la population en dépit d’une certaine stabilisation des finances du pays, même si la dette publique continue d’atteindre des niveaux records.

Athènes a d’ailleurs, au cours de l’Eurogroupe, “posé dans le débat la question de la crise humanitaire et de la dette”, selon la source grecque.

Les Européens veulent convaincre Athènes de demander une extension du programme actuel, avant d’envisager des solutions pour alléger la dette, qui représente plus de 175% du PIB grec. La décision doit être prise au plus tard le 16 février, lors d’une nouvelle réunion de la zone euro, car plusieurs parlements doivent ensuite donner leur aval.

Le gouvernement d’Alexis Tsipras refuse toute prolongation du programme en cours et propose un plan alternatif de financement et de réformes.

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