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Pays basque: dissolution de l’ETA le premier week-end de mai

Manifestation de Basques espagnols, le 13 janvier dernier à Bilbao, réclamant le retour des prisonniers de l'ETA dans la région. KEYSTONE/AP/ALVARO BARRIENTOS sda-ats

(Keystone-ATS) L’organisation indépendantiste basque ETA annoncera sa dissolution au cours du premier week-end de mai, a assuré jeudi un médiateur international à la radio basque. L’annonce se fera au Pays basque français, par une “déclaration très claire”, a-t-il précisé.

Le Groupe international de contact (GIC), composé d’experts en résolution de conflit, a travaillé à favoriser la paix au Pays basque, région du nord de l’Espagne aux 2,2 millions d’habitants.

“Apparemment”, l’annonce de la dissolution se produira le premier week-end de mai, le 5 ou le 6, “s’il n’y a pas d’imprévu de dernière minute”, a déclaré à la radio publique basque EITB, Alberto Spectorovsky, professeur d’université en Israël et membre du GIC.

L’annonce se fera au Pays basque français, selon lui. “La déclaration selon laquelle l’ETA n’existe plus sera très claire. Les mots, je ne peux pas les citer. Mais plus personne n’aura de doute”, a-t-il assuré. L’ETA avait renoncé à la violence en 2011. Le 8 avril 2017, elle a déposé les armes en remettant la liste de ses caches à la justice française.

Vers “une phase post-ETA”

“Nous entrons dans une nouvelle phase qu’on peut appeler non seulement post-désarmement, post-violence mais post-ETA: c’est très important et cela va être clair”, a dit M. Spectorovsky. “Il va apparaître clairement qu’un chapitre de l’histoire du Pays basque et de l’histoire de l’Espagne est clos”.

Le groupe armé clandestin avait été créé en 1959 en pleine dictature de Francisco Franco. On lui attribue 829 morts et des milliers de blessés au nom de son combat indépendantiste, ainsi que des enlèvements et rackets.

Après la dissolution, “l’amélioration de la situation” des membres de l’ETA emprisonnés sera en discussion, selon M. Spectorovsky. “Ce qui est recherché, c’est le rapprochement des prisonniers” avec leurs familles, a-t-il dit. “Cela dépend de l’Etat espagnol. La France le fait déjà (…) mais l’Etat espagnol a encore un peu de problèmes avec ça”, a-t-il estimé.

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