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Plomb à Notre-Dame: chantier “étanche” et pas de “surcontamination”

Suite à des alertes de l'inspection du travail, le chantier de Notre-Dame de Paris avait été arrêté cet été pour que soient mises en place toutes les mesures de sécurité nécessaires (archives). KEYSTONE/AP/RAFAEL YAGHOBZADEH sda-ats

(Keystone-ATS) Le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, toujours dans une phase de sécurisation, est “totalement étanche” s’agissant du risque d’exposition au plomb. Les dernières analyses réalisées n’ont pas montré de surcontamination des jeunes enfants.

Au cours d’un bilan six mois après l’incendie, dressé par le préfet d’Ile-de-France, Michel Cadot, et le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS), Aurélien Rousseau, ce dernier a confirmé que les dernières analyses de plomb portant sur 877 jeunes enfants montraient qu’il n’y avait pas de “surcontamination” par rapport à la moyenne des enfants de la région. La tendance observée et communiquée fin septembre se confirme donc.

La question du plomb dans l’espace public -300 tonnes de plomb de la charpente et de la toiture dont une partie répandue dans l’air sous forme de particules- n’avait pas été anticipée. Elle est devenue un sujet d’inquiétude avant l’été.

Mesures de sécurité

Outre les écoles dont certaines ont été dépolluées, des mesures sont régulièrement faites dans les rues adjacentes là “où il y a des personnes qui travaillent”, “des terrasses de café, des magasins de souvenirs”, a-t-il été précisé. A l’intérieur de la cathédrale, artisans et compagnons qui se sont pressés dès les premiers jours pour sauvegarder le patrimoine, ont eux aussi été fortement exposés.

Suite à des alertes de l’inspection du travail, le préfet a fait arrêter le chantier cet été pour que soient mises en place toutes les mesures de sécurité nécessaires: sas de décontamination, douches, pédiluves, etc. Fin août, la fédération du bâtiment spécialisée dans les monuments historiques avait indiqué qu'”aucun ouvrier” n’avait été “contaminé”.

Chaque travailleur entrant sur le chantier pour la première fois doit faire un plombémie. Ensuite, ce sont les entreprises qui sont responsables du contrôle et de la sécurité de leurs salariés.

Chantier “totalement étanche”

Actuellement, entre 60 et 80 personnes en moyenne travaillent sur le chantier, “totalement étanche” vis-à-vis du risque d’exposition au plomb, a indiqué M. Cadot. Toujours fermé au public, le parvis de la cathédrale est lui encore contaminé et n’est pas revenu à un seuil acceptable.

Alors que plusieurs articles de presse ont rapporté récemment un chantier au ralenti du fait des normes de sécurité ou de trop longues procédures de passation de marchés publics, M. Cadot, a affirmé que le chantier de Notre-Dame n’était “pas paralysé”.

“Il y a des règles qui sont rappelées et peut-être avec une présence perçue comme inquisitrice de l’inspection, mais qui fait son travail et qui l’a globalement bien fait”, a-t-il ajouté. “Si on nous avions une situation d’accident nous ne pourrions pas l’accepter”, a-t-il lancé, prônant parallèlement le “pragmatisme”. M. Cadot concède toutefois qu’il y a eu ces derniers temps “un peu de lassitude” car “des livraisons d’équipements ont mis un peu de temps à arriver”.

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