PLR: initiative Minder rejetée et contre-projet soutenu
(Keystone-ATS) Le contre-projet à l’initiative Minder contre les salaires abusifs permettra de lutter plus efficacement contre les excès de certains managers et de protéger des emplois en Suisse. Sans surprise, les délégués du PLR invitent le peuple à le soutenir, et à rejeter l’initiative.
Réunis en assemblée à Thoune (BE), les délégués du PLR se sont opposés samedi par 236 voix contre 8 à l’initiative populaire “contre les rémunérations abusives” et ont approuvé le contre-projet par 233 voix contre 4. Ces textes seront soumis au peuple le 3 mars prochain.
Ce n’est pas parce que le Parti libéral-radical rejette l’initiative qu’il protège les excès des patrons, a tenu à préciser d’emblée son président Philipp Müller.
Attrait menacé
Pour le PLR, l’initiative du conseiller aux Etats indépendant et entrepreneur schaffhousois Thomas Minder va trop loin, notamment en fixant des peines précises.
Si le texte était accepté, la Suisse pourrait devenir moins attrayante, a mis en garde le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.
Plus efficace
La révision de loi élaborée par le Parlement comme contre-projet indirect reprend 80% du contenu de l’initiative, a estimé la conseillère nationale uranaise Gabi Huber, cheffe du groupe parlementaire.
Ce texte combat non seulement les abus de manière plus efficace que l’initiative, mais aussi plus vite, puisqu’il entrera en vigueur immédiatement en cas d’acceptation par le peuple, a ajouté la conseillère nationale.
Améliorer son image
Présent à Thoune, Thomas Minder a plaidé en vain pour son initiative. En l’acceptant, le PLR saisirait la chance d’améliorer son image, a-t-il lancé sans succès.
Selon lui, le contre-projet ne reprend que 38% de ses revendications et laisse trop de marge de manoeuvre.
Impôt libératoire
Dans la foulée, les délégués ont adopté deux résolutions. L’un des textes réaffirme l’importance de l’impôt
La deuxième résolution réclame un frein à l’endettement pour l’AVS. Elle demande que les femmes prennent comme les hommes leur retraite à 65 ans, au lieu de 64 comme c’est le cas actuellement.