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Plus d’un Biennois sur dix vit de l’aide sociale

(Keystone-ATS) Lausanne compte moins de bénéficiaires de l’aide sociale. Son taux s’est établi à 9,2% en 2014, soit un point de moins que l’an précédent. Avec ses 11,5%, Bienne demeure en revanche en tête des treize villes suisses étudiées.

Les deux cités romandes continuent d’occuper les deux premiers rangs, et de loin. Outre-Sarine, Zurich recense 4,6% d’assistés, Berne 5,4%, Bâle 6,3%, Lucerne 3,5% et Zoug 1,7%, ont détaillé mardi devant les médias à Berne l’Initiative des villes pour la politique sociale et la Haute école spécialisée bernoise, présentant les indicateurs 2014.

Mais une constante s’observe partout: les taux se sont stabilisés. “Il n’y a aucune raison de s’alarmer”, a estimé Nicolas Galladé, conseiller municipal de Winterthour (ZH), et président de l’Initiative des villes.

Lausanne serre la vis

Du côté lausannois, l’allègement du poids de l’aide sociale s’explique par un changement de stratégie. La commune active davantage les récipiendaires, ayant mis en place trois fois plus de mesures d’insertion par rapport à 2009. Elle impose un socle minimal d’exigences, comme la connaissance du français, ou la lutte contre l’endettement.

Le chef-lieu vaudois a également serré la vis, ce qui se traduit par 50% de sanctions de plus que dans les autres régions du canton. Des séances de prévention de la fraude sont organisées pour les nouveaux requérants.

Parents des jeunes impliqués

Pour agir en amont, la municipalité a lancé un projet avec Vevey et Nyon, nommé “JAD 18” (“Jeune adulte en difficulté”). “C’est un protocole exigeant”, a souligné Oscar Tosato, conseiller municipal en charge, et vice-président de l’Initiative des villes.

“Nous organisons dès la demande d’assistance un entretien avec les parents, et demandons au jeune de formuler avec leur soutien un projet professionnel.” L’aide est différée ou réduite si la bénéficiaire ou ses parents ne collaborent pas suffisamment.

Les résultats ne se sont pas fait attendre, selon l’élu. Six participants sur dix suivent “des mesures”, tandis que 22% ont conclu un contrat d’apprentissage. Une unité spécialisée rattachée aux services sociaux les appuie en jouant le même rôle qu’un Office régional de placement (ORP).

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