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Plus de 400 migrants ont été interceptés au large de la Libye

Les migrants se trouvaient à bord d'embarcations pneumatiques (image symbolique). KEYSTONE/AP/EMILIO MORENATTI sda-ats

(Keystone-ATS) Les garde-côtes ont intercepté au large de la Libye plus de 400 migrants qui tentaient de rejoindre l’Europe par la mer, a annoncé samedi le porte-parole de la marine libyenne. Un grand nombre de femmes et d’enfants se trouvaient parmi eux.

Selon le général Ayoub Qassem, 431 migrants à bord d’embarcations pneumatiques ont été interceptés entre jeudi matin et samedi, à quelques miles marins au large de Sabratha. La localité se situe à 70 km à l’ouest de la capitale Tripoli.

“Les migrants sont de plusieurs nationalités africaines”, a ajouté le général Qassem. Ils ont été interceptés par les garde-côtes basés à la raffinerie de Zawiya (50 km à l’ouest de Tripoli). Les migrants ont été remis plus tard à l’Organisme de lutte contre l’immigration clandestine qui devrait les placer dans des centres de rétention, a-t-il précisé.

Plan de lutte contesté

Vendredi, les garde-côtes italiens ont annoncé avoir secouru plus de 1300 migrants au large de la Libye, ce qui porte à plus de 7000 le nombre de migrants arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année. Quelque 230 autres sont morts ou ont disparu en janvier au large de la Libye, selon l’ONU.

Réunis en sommet à Malte, les dirigeants européens se sont engagés vendredi à aider la Libye à lutter contre les passeurs. Les Européens envisagent aussi d’autres mesures pour bloquer l’arrivée de milliers de migrants depuis la Libye. Mais ce plan a été critiqué par de nombreuses organisations internationales et ONG qui redoutent de mauvais traitements à l’encontre des migrants bloqués en Libye faute de pouvoir traverser la Méditerranée.

Les passeurs de migrants clandestins profitent du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La plupart des départs ont lieu depuis l’ouest du pays, à destination de l’Italie qui n’est qu’à 300 kilomètres.

En l’absence d’une armée ou d’une police régulières, plusieurs milices font office de garde-côtes. Celles-ci sont souvent accusées de complicité voire d’implication dans ce trafic lucratif.

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