Plus de recettes que de dépenses pour les assurances sociales

(Keystone-ATS) Berne – Les finances des assurances sociales ont évolué favorablement en 2008: les recettes ont dépassé les dépenses. Cette tendance positive est observée pour la quatrième année consécutive, signale l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS).
En 2008, les recettes s’élevaient à 151 milliards de francs pour des dépenses de 124 milliards. L’OFAS note également une autre tendance réjouissante: une croissance des recettes plus forte que celle des dépenses durant quatre ans. Le taux des prestations sociales a baissé à 20,6% alors qu’il se montait à 22,3% en 2005.
La crise financière a fait subir une perte de capital nette de 94,2 milliards de francs à la prévoyance professionnelle, écrit l’OFAS dans un rapport publié mercredi à Berne. Cela représente une baisse de 15,5% par rapport à l’année précédente.
Au final toutefois, cette perte a été ramenée à 69,8 milliards grâce à l’évolution favorable des cotisations. Au terme de 2008, le capital financier de la prévoyance professionnelle s’élevait à 537 milliards de francs.
Les données provisoires de 2009 laissent apparaître que les assurances seront touchées par le fléchissement de l’économie qui aura “des répercussions nettes” sur l’assurance chômage, estime l’OFAS. Le capital financier de la prévoyance devrait être de 600 milliards de francs.
Pour l’AVS, le compte 2009 a présenté un excédent record de 3,9 milliards de francs grâce à des gains en bourse, alors que l’année précédente avait révélé un déficit record de 2,3 milliards.
Les comptes 2009 de l’AI affichent un déficit de 1,1 milliard pour des dépenses s’élevant à 9,3 milliards de francs. Les dettes de l’AI envers l’AVS se sont encore alourdies: 13,9 milliards contre 12,7 milliards un an auparavant.
Les dépenses de l’assurance chômage (AC) ont connu en 2009 une hausse qualifiée d’exceptionnelle par l’OFAS: +57% en un an. Comme déjà annoncé en juillet, le compte affiche des dépenses de 7,1 milliards et boucle sur un déficit de 1,4 milliard. Les dépenses ont doublé depuis 2000.