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Porte ouverte à l’aide aux remontées mécaniques valaisannes

Le Grand Conseil valaisan a ouvert la porte lundi à une aide financière aux remontées mécaniques. Les parlementaires ont accepté d'entrer en matière sur une loi qui doit permettre l'octroi de prêts et de cautionnements. Les députés discuteront jeudi des détails de la loi (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Le Grand Conseil valaisan a ouvert la voie lundi à une aide financières aux entreprises de remontées mécaniques. Revu et corrigé, le projet de loi a reçu un accueil favorable lors de l’entrée en matière.

Seuls la gauche et les Verts se sont opposés à l’entrée en matière. Sceptique, l’UDC n’a pas été jusqu’à refuser l’entrée en matière. Tous les autres groupes ont montré leur soutien à la nouvelle mouture de la loi. En première lecture il y a une année, la loi avait été acceptée du bout des lèvres. L’octroi d’aides étatiques à fonds perdus avait divisé le parlement.

La deuxième commission propose un compromis qui suscite moins d’oppositions. Plus question de montants à fonds perdus. Le texte prévoit des prêts et des cautionnements. Les critères d’obtention ont été assouplis. Des subventions demeurent possibles dans des cas exceptionnels.

Loi inutile

La gauche et les Verts estiment que les lois existantes d’aide au tourisme suffisent à soutenir les remontées mécaniques. Ils jugent peu pertinent de séparer les aides aux remontées mécaniques de celles qui sont accordées au reste de la branche touristique.

L’UDC est réticente à la question des subventions, même exceptionnelles. Elle estime que l’octroi d’une subvention doit être lié à l’obligation d’avoir une minorité de blocage en main valaisanne dans l’actionnariat de l’entreprise bénéficiaire.

Compromis acceptable

Le conseiller d’Etat Christophe Darbellay, chef du département de l’économie, juge le compromis acceptable. La nécessité d’aider les remontées mécaniques est, à son avis, bien réelle. Le taux de renouvellement des installations est trop faible.

Mais l’obtention d’un prêt bancaire est liée à des critères de rentabilité qu’aucune entreprise valaisanne ne réunit, selon M. Darbellay. Le soutien prévu dans la loi leur permettra d’y parvenir. Mais les entreprises qui sollicitent un prêt doivent aussi démontrer qu’elles sont en mesure de le rembourser.

En Valais, le tourisme représente un chiffre d’affaires global de 1,9 milliard de francs, sur un produit intérieur brut de 17 milliards. Les 42 sociétés de remontées mécaniques réalisent un chiffre d’affaires de 314 millions de francs. Elles emploient 5000 personnes dont 1500 à l’année.

Les remontées mécaniques gèrent 446 installations dont la moyenne d’âge est de 22 ans. La moitié d’entre elles ont plus de 30 ans. L’association faîtière estime à plus de 800 millions de francs le besoin d’investissement pour renouveler ce parc.

A l’issue des débats, le Grand Conseil a accepté l’entrée en matière par 99 voix contre 25 et 3 abstentions. Le détail de la loi sera débattu jeudi.

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