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Pour Europol, un “Brexit” aura des conséquences néfastes

(Keystone-ATS) Pour Europol, l’office de coordination des polices européennes, la menace d’une nouvelle attaque en Europe est bien réelle. De plus, une sortie de la Grande-Bretagne de l’UE aurait des conséquences néfastes.

Le directeur d’Europol, Bob Wainwright, a indiqué mardi qu’il était impossible d’exclure que d’autres cellules djihadistes préparaient de nouveaux attentats en Europe, et qu’il était probable qu’une nouvelle attaque ait lieu. Le directeur d’Europol a également noté qu’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aurait de “graves conséquences” du point de vue de la sécurité.

“Si on met en danger la moindre part du cadre de coopération policière internationale et de partage des renseignements, dont la Grande-Bretagne dépend actuellement, il y aura clairement et potentiellement des conséquences”, a-t-il dit à l’agence Reuters.

Les enquêtes sur les attaques en France et en Belgique ont révélé que leurs auteurs étaient reliés les uns aux autres. En revanche, a encore précisé M.Wainwright, les cinq suspects arrêtés en fin de semaine dernière en Angleterre dans le cadre d’une enquête antiterroriste menée avec le concours des autorités belges et françaises ne sont pas considérés par Europol comme des éléments majeurs du réseau à l’origine des attaques de Paris et Bruxelles.

Danger non écarté

Des “combattants étrangers” en Syrie souhaitent se rendre en Europe, notamment en Belgique, pour “commettre un attentat”, a pour sa part affirmé mardi le chef de l’organe chargé d’évaluer la menace terroriste en Belgique, quatre semaines après les attaques qui ont fait 32 morts et 340 blessés à Bruxelles.

“Il y a beaucoup de renseignements, par exemple des signaux que des FTT (Foreign terrorist fighters), des combattants en Syrie, voudraient retourner, pas seulement vers la Belgique, mais vers l’Europe, pour commettre un attentat”, a déclaré Paul Van Tigchelt, directeur de l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) lors d’une conférence de presse.

“L’enquête s’est déroulée de manière intense et a connu de sérieuses progressions”, a estimé M. Van Tigchelt. “Mais le danger n’est pas écarté”, a-t-il ajouté, sans donner davantage de détails.

L’Ocam a donc décidé de maintenir un niveau 3 (sur une échelle de 4) de menace terroriste pour l’ensemble de la Belgique. Ceci signifie que “la menace est toujours considérée comme grave, possible et vraisemblable”, a expliqué l’organisme public qui rassemble les informations disponibles et conseille les autorités.

24 personnes en soins intensifs

Les “sites stratégiques” belges (aéroports, grandes gares, transports en commun, sites nucléaires) font toujours l’objet de mesures de sécurité renforcées et permanentes.

Les centres commerciaux et autres lieux “à forte concentration de personnes”, comme les cinémas, peuvent également bénéficier de mesures de protection particulières. La police, appuyée par l’armée, continue notamment à assurer la sécurité de ces lieux.

Quatre semaines après les attentats, 44 personnes se trouvent toujours à l’hôpital, dont 24 en soins intensifs, a précisé lors de la conférence de presse le directeur du Centre de crise du gouvernement belge, Alain Lefèvre.

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