Près de 1,2 million de réfugiés devront être réinstallés en 2017
(Keystone-ATS) Le besoin de réinstallation de migrants dans le monde augmente. Selon les projections du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) pour 2017 dévoilées lundi à Genève, il touchera 1,19 million de personnes.
Ces réfugiés ne peuvent rentrer chez eux ni s’intégrer dans leur pays d’accueil pour différentes raisons. L’agence onusienne prévoit de proposer 170’000 dossiers pour une réinstallation cette année-là, contre 143’000 en 2016, a-t-elle dit lors d’une rencontre sur cette question. Malgré cette augmentation et celle des quotas attribués par les Etats, le décalage reste important.
La hausse est de plus de 70% par rapport au nombre avant le début de la réinstallation de nombreux Syriens il y a deux ans. Les Syriens constitueront 40% de ceux qui auront besoin d’être déplacés vers un pays tiers, devant les Soudanais à 11% et les Afghans à 10%.
En 2015, un record de plus de 134’000 demandes de réinstallation avait été atteint, ajoute le document du HCR. Les Syriens étaient déjà en première position. Ce dispositif se révèle “un moyen efficace pour partager la responsabilité des réfugiés”, estime le Haut Commissaire Filippo Grandi. “Mais davantage doit être fait” face à la hausse des personnes vulnérables.
Etats-Unis avant le Canada
Près d’un quart des demandes en 2015 portaient sur des victimes de torture. Les femmes et les enfants menacés de violences s’élevaient à un peu plus de 10%.
Parmi les pays qui ont accepté ces réinstallations, les Etats-Unis arrivent en tête avec l’accueil de 62% des demandes totales du HCR. Ils devancent le Canada, l’Australie, la Norvège et la Grande-Bretagne. Le Proche et le Moyen-Orient constituent la région aux besoins de réinstallations les plus importants avec 53’000 demandes en 2015 ou 40% du total.
Il devance l’Afrique avec près de 40’000 demandes et l’Asie-Pacifique, en recul grâce à des solutions trouvé dans la région. Outre la réinstallation, le HCR souhaite également d’autres mesures comme les regroupements familiaux ou les visas humanitaires pour tenter de faire diminuer les besoins de déplacement de ces personnes.
