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Procès 5 ans après le scandale des photos volées de Kate Middleton

Les représentants légaux de la famille royale britannique à leur arrivée au palais de justice de Nanterre, près de Paris. KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT sda-ats

(Keystone-ATS) Cinq ans après le scandale suscité par la publication de photos volées montrant Kate Middleton seins nus dans le sud de la France, le magazine Closer était jugé mardi pour atteinte à la vie privée. Le tribunal de Nanterre a requis des “amendes très significatives”.

Le parquet du tribunal correctionnel a fait ce réquisitoire contre deux représentants de Closer et deux paparazzis présumés.

Kate Middleton et son époux William, deuxième dans l’ordre de succession à la couronne britannique, “ne sont pas des victimes ordinaires, mais l’indécence de ce que vous avez à juger aurait choqué n’importe qui”, a lancé le représentant de l’accusation.

1,5 million d’euros réclamés

Par la voix de son avocat Jean Veil, le couple princier a de son côté demandé “des sommes très importantes” au titre des dommages et intérêts, en réparation de son préjudice. Selon l’avocat de Closer, il s’agirait de 1,5 million d’euros.

Les deux photographes, présents à l’audience, ont nié avoir pris ces photos.

L’affaire remonte à 2012 avec la publication, le 14 septembre dans Closer, de photos volées de la duchesse de Cambridge en maillot de bain et seins nus lors de vacances dans le sud de la France.

Bain de soleil

Sur les images prises au téléobjectif, le couple princier – parent depuis de deux jeunes enfants – apparaissait en train de prendre un bain de soleil sur la terrasse d’un luxueux domaine du Luberon, le château d’Autet, propriété du vicomte Linley, neveu de la reine d’Angleterre.

Ces images volées avaient suscité la colère de Buckingham Palace et une vive indignation en Grande-Bretagne.

Les clichés avaient ensuite été publiés dans d’autres journaux européens, mais pas en Grande-Bretagne, où la presse, qui ménage la famille royale depuis la mort de Diana, a fermement défendu Kate et réclamé à cor et à cri l’identité du paparazzi.

Nouvelle diffusion interdite

Pour Kate et William, “profondément peinés” par cette “atteinte à la vie privée” à la fois “grotesque et totalement injustifiable”, selon leurs services, l’incident avait en outre ravivé le souvenir de la mort en 1997 de la princesse Diana, mère de William, après une course-poursuite avec des paparazzi dans les rues de Paris.

Le couple avait obtenu rapidement de la justice civile française l’interdiction de la cession et de toute nouvelle diffusion des photos litigieuses et avait, parallèlement, porté plainte.

Interrogé par l’AFP, le palais de Kensington s’est refusé à tout commentaire avant le procès. Kate et William, deuxième dans l’ordre de succession à la couronne britannique, n’y assistent pas.

Quotidien régional aussi

Une semaine avant Closer, le 7 septembre 2012, le quotidien régional La Provence avait publié un cliché du couple en maillot de bain pris au même moment que ceux de Closer, le 6 septembre, sous un autre angle.

Pour cette seule image qui “sans être indécente, sans être vulgaire, ne devait pas paraître”, le procureur a requis des amendes avec sursis contre Marc Auburtin, alors directeur de publication du quotidien régional, et Valérie Suau, sa photographe – qui a nié avoir pris des clichés seins nus.

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