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Réfugiés: G7 et pays du Golfe promettent 1,8 milliard de dollars

(Keystone-ATS) G7 et pays du Golfe se sont engagés à fournir 1,8 milliard de dollars pour le financement des agences de l’ONU qui aident les migrants syriens. Ces fonds sont surtout destinés à l’agence de l’ONU pour les réfugiés et au Programme alimentaire mondial.

“Il n’existe aujourd’hui pratiquement aucune région dans le monde où l’on ne parle pas de réfugiés”, a souligné mardi devant les médias le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, après une réunion interministérielle sur la crise migratoire en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

“Nous sommes confrontés au plus important afflux de réfugiés et de personnes déplacées depuis la Deuxième Guerre mondiale”, a-t-il poursuivi. “Le genre de situation où les organisations humanitaires appellent elles-mêmes à l’aide”, a ajouté le ministre allemand, dont le pays préside cette année le G7 – Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, France, Italie, Japon et Etats-Unis.

La décision intervient après que le secrétaire général Ban Ki-moon a déclaré que les agences humanitaires de l’ONU étaient “en faillite” à l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée générale. La Suisse, l’Autriche, les Pays-Bas, la Norvège et la Turquie ont aussi pris part à la rencontre aux côtés des sept puissances ainsi que le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter y a souligné que les ressources financières des organisations humanitaires telles que le CICR et le HCR ne couvrent actuellement pas leurs besoins. Les appels de l’ONU n’ont permis de réunir que 43% des fonds nécessaires à cette année.

Réhabilitation d’écoles

Le chef de la diplomatie helvétique a signalé que la Suisse a augmenté son budget d’aide humanitaire de 50% durant les quatre dernières années, à 500 millions de dollars. Il a rappelé que la Confédération a récemment décidé de débloquer 72 millions de dollars supplémentaires pour de l’aide humanitaire dans la région syrienne.

Ce n’est certainement pas assez, mais si d’autres en font plus, nous pouvons obtenir un résultat, a déclaré en substance Didier Burkhalter. Et d’ajouter que la Suisse aide déjà les pays voisins de la Syrie à renforcer leur capacité d’accueil des réfugiés, notamment via la réhabilitation d’écoles au Liban et en Jordanie.

Dialogue humanitaire

Lors d’une réunion ministérielle sur la crise en Syrie, le Neuchâtelois a par ailleurs déclaré que pour endiguer la crise humanitaire, la guerre en Syrie doit enfin cesser. Il a précisé que la Suisse mène depuis 2013 un dialogue humanitaire avec l’Iran et la Syrie afin d’obtenir un accès sans entrave et de meilleures conditions de travail pour les organisations humanitaires en Syrie.

Didier Burkhalter doit participer mercredi à une réunion sur l’abolition de la peine de mort, une des priorités de la politique étrangère suisse. L’objectif est de parvenir à un moratoire universel dès 2025. La Suisse considère que la peine capitale n’a aucun effet dissuasif et est discriminatoire.

Conseil de sécurité

Une des principales causes de la crise migratoire, la guerre en Syrie, occupera de nouveau une place centrale aux Nations unies mercredi. La Russie présidera une réunion du Conseil de sécurité pour discuter des moyens de lutter contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak.

Ban Ki-moon organise, lui, un sommet sur la crise migratoire, en marge des travaux de l’assemblée, afin de tenter de définir une réponse globale à la crise migratoire. L’ONU a fait une demande record de 20 milliards de dollars pour faire face à ses besoins cette année pour faire face à la crise migratoire, six fois le niveau d’il y a dix ans.

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