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Retrait des mandats d’arrêt contre les dirigeants catalans

Le juge chargé de l'enquête sur la tentative de sécession de la Catalogne en octobre dernier a retiré les mandats d'arrêt internationaux contre l'ex-président catalan Carles Puigdemont (archives). KEYSTONE/AP/MICHAEL SOHN sda-ats

(Keystone-ATS) Le juge chargé de l’enquête sur la tentative de sécession de la Catalogne en octobre dernier a retiré jeudi les mandats d’arrêt internationaux contre l’ex-président catalan Puigdemont. Cinq dirigeants indépendantistes ayant fui à l’étranger sont aussi concernés.

Concrètement, Carles Puigdemont, qui est actuellement en Allemagne, et ces autres dirigeants catalans sont donc désormais libres de se déplacer à l’étranger sans courir le risque d’être arrêtés et extradés. L’ex-président et et ses collègues en exil, dont quatre membres de l’exécutif, Toni Comín, Lluís Puig et Meritxell Serret, en Belgique, et Clara Ponsati, en Ecosse, seraient en revanche incarcérés s’ils revenaient en Espagne où le mandat d’arrêt est toujours en cours.

Ce retrait intervient après la décision, il y a une semaine, de la justice allemande de n’autoriser l’extradition de M. Puigdemont vers l’Espagne que pour le chef d’inculpation de malversation et non pour rébellion, un délit passible de 25 ans de réclusion. Dans son arrêt rendu public jeudi, le juge Pablo Llarena dit refuser l’extradition de l’ex-président catalan pour ce seul chef de malversation.

L’incertitude demeure toutefois sur la suite de la procédure, le juge Llarena ayant déjà retiré un premier mandat d’arrêt international contre ces indépendantistes en décembre avant de le réactiver fin mars. “Si nous accueillons positivement cette annonce, nous devons aussi rester prudents jusqu’à ce que le gouvernement espagnol nous garantisse que c’est la fin de l’affaire”, a d’ailleurs réagi Aamer Anwar, l’avocat de Clara Ponsati.

Carles Puigdemont a quant à lui jugé que cette décision était la “démonstration de l’immense faiblesse” du dossier. Dans un tweet, il a par ailleurs appelé la justice espagnole à “suspendre la détention provisoire” des neuf autres dirigeants indépendantistes incarcérés en Espagne pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre, afin de montrer qu’elle “commence à agir comme la justice européenne”.

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