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Séisme pour l’emploi en Belgique où Ford ferme son usine

(Keystone-ATS) Le constructeur automobile américain Ford va fermer définitivement d’ici fin 2014 son usine d’assemblage belge de Genk. La mesure entraîne la suppression de 4300 emplois, mais plus de 10’000 personnes sont concernées en comptant les sous-traitants.

Ford souhaite ainsi réorganiser son activité en Europe pour répondre à la baisse des ventes de voitures sur le continent où il produit trop, a-t-il expliqué dans un communiqué.

“Ce plan permettrait de s’occuper des surcapacités de production liées à la baisse de plus de 20% de la demande globale sur le marché automobile en Europe de l’Ouest depuis 2007”, a ajouté Ford, soulignant avoir entamé une procédure de consultation avec les représentants du personnel.

A Genk, où a été convoqué dans l’urgence un court comité d’entreprise extraordinaire, des salariés étaient partagés entre la colère, la tristesse et l’incompréhension.

Usine sous-utilisée

La production des modèles Ford Mondeo, S-Max et Galaxy de Genk devrait être transférée vers l’usine de Valence (est de l’Espagne), a indiqué le constructeur, qui étudiera également la possibilité de transférer la fabrication du C-Max et du Grand C-Max de Valence vers Sarrelouis (ouest de l’Allemagne).

Il y a deux ans, les salariés de Genk, qui sont au chômage technique cette semaine, avaient accepté des baisses de salaires et un renforcement des cadences pour éviter un scénario catastrophique. Mais leur usine, sous-utilisée depuis des mois, était sur la sellette, Ford faisant face comme plusieurs de ses concurrents à des surcapacités de production en Europe.

Ford Genk, qui a produit 14 millions de véhicules en 50 ans d’existence, est le premier employeur de la province flamande du Limbourg (nord-est). Le groupe emploie directement et indirectement quelques 10’500 personnes.

La direction européenne devait rencontrer dans la journée le Premier ministre belge Elio Di Rupo et le chef du gouvernement régional de la Flandre Kris Peeters pour parler des plans sociaux et d’accompagnement des salariés. Les syndicats ont d’ores et déjà annoncé ne pas participer à ces réunions.

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