Sarkozy sacrifie une de ses mesures phares, le "bouclier fiscal"
Le Premier ministre français François Fillon a prononcé jeudi l'acte de décès du "bouclier fiscal", qui plafonne l'imposition des plus hauts revenus. Il s'agissait de l'une des mesures emblématiques du début de mandat du président Nicolas Sarkozy.
Le président français avait lui même annoncé en novembre 2010 une vaste réforme fiscale comprenant la suppression de cette mesure très critiquée par l'opposition de gauche, qui limite à 50% des revenus le total des impôts directs que doivent payer les contribuables.
Cette réforme, annoncée jeudi par François Fillon, prévoit aussi un remodelage de l'impôt sur les grandes fortunes, qui épargnera désormais 300'000 contribuables qui y étaient assujettis à cause de la flambée des prix immobiliers.
En supprimant le bouclier fiscal, Nicolas Sarkozy revient sur l'un des "marqueurs" de sa politique qui, à son arrivée au pouvoir en 2007, entendait favoriser la valeur travail et éviter l'évasion des capitaux de ceux qui avaient le potentiel d'investir en France.
Ce bouclier fiscal est très violemment critiqué par l'opposition de gauche. Pour elle, il est le symbole d'une politique favorable aux Français les plus riches.