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Sept tués dans l’attaque d’un bus au Bangladesh

(Keystone-ATS) Des opposants au gouvernement ont attaqué mardi à la bombe incendiaire un bus rempli de passagers endormis dans l’est du Bangladesh. L’attentat a fait sept tués. Les autorités tentent toujours de faire plier la dirigeante de l’opposition, Khaleda Zia, retranchée dans son bureau depuis le 3 janvier.

“Sept passagers sont morts brûlés dans le bus après un jet de bombe incendiaire”, a confirmé le chef de la police du district, Tuttul Chakrabarty. “Cinq luttent contre la mort, avec des brûlures allant de 40 % à 80 %. Ils ont été transportés dans un hôpital de Dacca, la capitale”, a-t-il ajouté.

Les survivants de l’attaque du bus ont raconté qu’il était rempli de touristes locaux revenant d’une station balnéaire, Cox’s Bazaar. La police n’a procédé dans l’immédiat à aucune arrestation.

Blocus des transports

Cette attaque, intervenue à Chuddogram, est imputée à des partisans du principal parti d’opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP). Cette formation, dirigée par l’ex-Première ministre Khaleda Zia, cherche à faire tomber le gouvernement de Sheikh Hasina.

Ces nouvelles victimes portent à 53 le nombre de personnes tuées, la plupart dans des attaques de bus ou de camions à la bombe incendiaire. Cette vague de violences est active depuis le début du blocus des transports décrété début janvier par l’opposition pour obtenir l’organisation de nouvelles élections au Bangladesh.

Visée par une enquête

Khaleda Zia exige l’organisation de nouvelles élections législatives, le scrutin controversé de l’an dernier ayant été boycotté par l’opposition qui anticipait des fraudes. La dirigeante de l’opposition est visée depuis lundi par une enquête pour meurtre en raison des récents incidents meurtriers et l’un de ses proches, un magnat des médias, a été arrêté.

Mme Zia nie toute implication du BNP et de ses alliés dans ces attaques à la bombe incendiaire et demande la libération des responsables de l’opposition arrêtés depuis le début du blocus.

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