Sergio Ermotti ne veut pas “jeter le bébé avec l’eau du bain”
(Keystone-ATS) Malgré le contexte difficile, des mesures draconiennes ne sont pas envisagées, a assuré le patron d’UBS. Dans la perspective d’une amélioration, Sergio Ermotti ne veut pas “jeter le bébé avec l’eau du bain”. L’unité de gestion de fortune sera réorganisée.
Le Tessinois considère que les conditions au 1er trimestre ne constituent pas “la normalité”. Selon lui, un nouveau démantèlement nuirait à la banque du moment où le contexte devrait s’améliorer, a-t-il dit mardi en conférence téléphonique, démentant ainsi les rumeurs évoquées par la presse.
Si les conditions difficiles devaient toutefois perdurer, c’est toute l’industrie bancaire qui devra réagir. Le directeur écarte une telle éventualité pour les douze mois à venir.
Certes UBS poursuit ses mesures “tactiques”, a indiqué pour sa part le directeur financier Kirt Gardner. A fin mars, les réductions de coûts atteignaient 1,2 milliard de francs par rapport au niveau de fin 2013. UBS vise 1,4 milliard d’économies nettes à fin juin et s’estime en bonne voie pour atteindre son objectif de 2,1 milliards d’ici fin 2017.
Compression de personnel
Dans ce cadre, l’unité de gestion de fortune Wealth Management (hors Amériques) subira une réorganisation, effective au 1er juillet, selon un mémo interne de la banque dont l’ats a obtenu copie. “La réduction de la complexité résultera dans certains cas dans une compression de personnel”, peut-on y lire.
Certains niveaux de hiérarchie seront en outre supprimés. Selon le document, sont principalement concernées les activités de la division sans contact avec la clientèle. L’objectif avoué est d’économiser des “centaines de millions”.
Au premier trimestre 2016, les coûts de restructuration se sont montés à 265 millions de francs, a précisé Kirt Gardner. Dans le même temps, les effectifs (équivalents plein-temps) globaux d’UBS se sont étoffés de presque 450 postes, à 60’547. En Suisse, ils sont passés de 21’238 à 21’195 collaborateurs.
