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Siège de Franziska Roth au gouvernement argovien fortement convoité

Le siège laissé libre par Franziska Roth suscite les convoitises (archive). KEYSTONE/WALTER BIERI sda-ats

(Keystone-ATS) Tous les candidats à la succession de l’ex-UDC Franziska Roth au gouvernement argovien sont désormais connus. L’UDC a nominé jeudi soir le député au parlement cantonal Jean-Pierre Gallati, par 156 voix pour et 0 contre.

L’avocat de 53 ans, chef du groupe UDC au Grand Conseil, veut récupérer pour son parti le fauteuil laissé vacant par Franziska Roth. Cette dernière siégeait en tant qu’indépendante après avoir quitté l’UDC le 23 avril dernier et jusqu’à sa démission du Conseil d’Etat à la fin juillet.

Le PLR, pour sa part, a lancé dans la course la parlementaire cantonale Jeanine Glarner. Les libéraux-radicaux espèrent obtenir, pour la première fois depuis dix-huit ans, un deuxième siège au gouvernement grâce à l’historienne de 35 ans.

Bataille serrée en vue

Les autres formations ne sont pas en reste. Les socialistes misent sur la conseillère nationale Yvonne Feri (53 ans), les Verts sur le député au Grand Conseil Severin Lüscher (56 ans) et les Vert’libéraux sur l’ex-députée (pour le PS) Doris Aebi (54 ans). Le PDC, le PBD et le PEV ont en revanche renoncé à entrer en lice.

Le Conseil d’Etat argovien est actuellement composé d’un UDC (Alex Hürzeler), d’un socialiste (Urs Hofmann), d’un démocrate-chrétien (Markus Dieth) et d’un libéral-radical (Stephan Attiger), ce dernier assurant l’intérim pour le département qui était géré par Franziska Roth. L’élection complémentaire se tiendra le 20 octobre prochain, en même temps que les fédérales.

Franziska Roth, une ministre controversée

Elue en novembre 2016 lors d’un scrutin complémentaire, Franziska Roth avait succédé à la Verte Susanne Hochuli. Elle permettait ainsi à l’UDC de détenir pour la première fois deux mandats gouvernementaux en Argovie.

Son entrée en fonctions s’est toutefois avérée difficile. La nouvelle ministre a été critiquée d’emblée par nombre de députés, PLR, PDC et Verts en tête. Elle était contestée pour sa manière de diriger son département et sa “méfiance”, voire son “mépris” face aux membres du Grand Conseil.

“Erreur de casting”, pour l’UDC

Face à ces attaques, l’UDC n’a ni défendu ni épargné sa ministre. De nombreux députés du parti ont même donné raison à leurs collègues des autres formations. Sa direction a même parlé d’une “erreur de casting”. Elle reprochait à Franziska Roth de manquer de leadership, de ne pas vouloir mettre fin à une “culture du bien-être” dans le département de la santé, de négliger des dossiers importants et d’être absente de nombreuses séances et manifestations.

La ministre a fini par quitter son parti après un long bras de fer en rejetant ces “reproches confus”. Aussitôt, l’UDC a mis en doute sa capacité à pouvoir poursuivre son mandat en tant qu’indépendante, lui demandant même de se retirer du gouvernement “pour le bien du canton”. Ce que l’ancienne juge de district a finalement fait, estimant ne plus être en mesure de satisfaire les espoirs placés en elle par ses électeurs.

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