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Simon Ammann: “Je n’ai aucune pression”

(Keystone-ATS) Pas question d’évoquer la chute, ni des objectifs précis: tel était le crédo de Simon Ammann lors de sa première apparition devant les médias depuis sa chute et sa commotion cérébrale du 6 janvier.

“Je ne veux pas regarder en arrière, je vous demande de la compréhension!”: à trois jours de son concours au petit tremplin aux Mondiaux de Falunm Simon Ammann s’est montré à la fois disponible et très prudent. Le saut est un sport très “psychologique”, où tout peut basculer d’un instant à l’autre suivant son état mental, pour le meilleur et pour le pire. Fort de ces considérations, Ammann, qui effectuera en Suède sa première compétition depuis six semaines, entreprend tout pour rester dans sa bulle, parfaitement concentré sur son objectif. Il recherche ce qu’il appelle le “Tunnelblick”, une pensée canalisée qui lui permet d’éviter toute réflexion parasite.

Ammann se lance un sacré pari: il va modifier son télémark pour le concours de samedi. A la place de se réceptionner avec le pied gauche en avant, comme ces dernières années, il se posera avec le pied droit devant le gauche. Un changement important, mais pas impossible à surmonter, sachant que le quadruple médaillé mondial avait déjà sauté ainsi durant ses jeunes années.

La question qui brûle les lèvres n’est posée qu’à demi-mots: Ammann peut-il jouer les premiers rôles? “Je ne formule pas d’objectif. Je n’ai aucune pression. J’espère une bonne performance”, déclare l’intéressé, par ailleurs “très content de se retrouver à Falun aux côtés de trois coéquipiers” (Luca Egloff, Killian Peier et Gregor Deschwanden). De fait, le défi est immense: pendant les trois semaines qui ont suivi sa chute, Ammann n’a rien pu faire, repos complet.

Le miracle de Salt Lake City pourra-t-il se reproduire? En 2002, Ammann décrochait son premier titre olympique dans l’Utah pour son concours de rentrée… pile un mois après avoir subi une commotion cérébrale à l’entraînement. Un retour époustouflant. “La situation d’aujourd’hui est-elle comparable? “A l’époque, j’avais 20 ans”, répond simplement Ammann, énigmatique.

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